Le Carnaval de Nice va devenir un produit d’exportation ? Face à un tourisme qui n’a plus le vent en poupe et qui, en perspective, devra faire face à une concurrence internationale de plus en plus agressive, il faut explorer des nouveaux marchés.
Passée au peigne fin la clientèle européenne, puis celles américaines et japonaises, c’est au tour de la Chine d’être le cible des démarches des acteurs azuréens.
Mais la recette traditionnelle, mer-soleil ne prend plus comme autrefois. Aujourd’hui la clientèle n’a plus d’anneau nasal et il faut lui offrir un produit épatant à défaut d’être unique.
Pour Nice, quoi de mieux que son Carnaval qui a une renommée mondiale et qui est de goût du public chinois qui aime tout ce qui s’apparente au spectacle.
Ce ne sont pas les chinois qui ont d’ailleurs inventé les feux artificiels ?
Lors du voyage organisé par la Région PACA en Chine il y a deux semaines, une délégation d’élus et de professionnels du tourisme se sont rendus à Xiamen , ville jumelle de Nice .
Un accord a été passé avec la municipalité de cette ville de 5 millions d’habitant, située dans le sud de la Chine en face de Taiwan, pour exporter à 10 000 km de la Méditerranée , la Carnaval made in Nice et sa traditionnelle bataille des fleurs. Ce sera fin avril 2017.
Pour la Cité des Anges, l’enjeu est énorme, avec la promotion de la ville dans tous les médias chinois.
Les carnavaliers construiront les personnages sous forme de modules qui seront envoyés en Chine par bateau. Ils superviseront le remontage sur place.
Le carnaval de Nice dont les chars ont attiré quelques 400 000 spectateurs en 2016, déclinera pour son édition 2017 « les énergies » en tous genres.
Les quinze jours du Carnaval 2016 ont généré 2,1 millions de recettes en billetterie avec 143 580 billets émis pour bénéficier d’une place assise, un résultat en progression sur l’année précédente.
De quoi donner bon espoir pour l’édition chinoise et faire rêver à un exode massif vers Nice d’une clientèle séduite par le savoir-faire niçois.