Auren chante « Double Vie ». Aurélie, alias Auren, depuis quelques mois, ne veut qu’une seule vie : celle d’une chanteuse. Sa nouvelle vie a débuté jeudi soir, Rue de La Tour, dans le petit et convivial Théâtre de l’Impasse dans le Vieux-Nice. Les quelques spectateurs et la chanteuse se souviendront de cette froide soirée de novembre où les Niçois avaient préféré rester au chaud dans leur foyer ou dans les bars pour consommer du Beaujolais. Le Beaujolais nouveau 2007 est un millésime classique, avec de la souplesse et de l’élégance, beaucoup de fruit en bouche, des arômes de framboises. Auren, 2007, est un millésime doux, avec élégance, mélodie et des arômes de Linda Lemay, Véronique Sanson.
Auren a toujours un petit carnet sur elle et ce depuis son enfance. Son cahier intime en quelque sorte. Elle a su transformer ses confidences en chanson. Des rancoeurs et souffrances amoureuses, des divergences de couple, des instants de son quotidien parisien. Les mots sont justes et les mélodies entêtantes. On apprécie son adaptation de Gare aux Gorilles de Georges Brassens et son interprétation de « Le plus fort, c’est mon père » de Linda Lemay. A l’entame du concert, on redoute les chaises vides. Au final, il en ressort un aspect intimiste qui sied au répertoire de la chanteuse, petite protégée de Michaël Jones. Les chansons en piano voix n’en sont que plus savoureuses.
Habituée des premières parties de Michaël Jones, Auren chantait pour la première fois son répertoire complet. Pour la première fois, elle restait 1h30 sur scène. « J’étais tendue. Ce n’était pas évident. Mais j’en ressors heureuses. Tout c’est très bien passé et je me sens prête à faire des concerts tous les soirs ! » On le lui souhaite. Elle n’a rien à envier à certaines artistes qui remplissent des salles de 5000 places. Auren n’a pas moins de talent. Il ne lui manque que de la promotion et la reconnaissance médiatique. Nice Premium lui en apporte une des premières. Et on en est fier.