La Rue Valperga

La rue Valperga que vous inspire-t’elle ?

La rue Valperga se trouve dans un des plus beaux quartiers de Nice, tout au bout de l’avenue Notre-Dame qui est certainement la plus belle avenue de Nice avec des immeubles très intéressants d’un point de vue architectural et avec l’Eglise Notre-Dame qui offre une superbe perspective. C’est un quartier avec une histoire culturelle très riche, il a connu un certain désintérêt depuis 15 ans, mais, avec la perspective de la fin des travaux du tramway à Nice et avec de nouvelles énergies qui se mobilisent, je suis certain que ce quartier du centre de Nice va connaître une nouvelle dynamique dans les prochaines années. C’est aux entrepreneurs, aux commerçants et aux artistes qui vivent dans ce quartier d’imaginer son avenir et de le mettre en œuvre.

Qui êtes vous ?

J’ai rencontré Nathalie Tereshchuk un peu grâce à ses ancêtres, princes cosaques et amateurs d’art. Au cours d’un de mes voyages d’affaires à Kiev, je l’ai rencontré par hasard dans une exposition de tableaux dont certains représentaient une de ses lointaines parentes. Sa grande connaissance de l’art et de la culture slave (ukrainien et russe en particulier), et aussi ses yeux il est vrai, m’ont rapidement convaincu que nous devions faire partager la richesse et la sensibilité si particulière des artistes contemporains slaves auprès des collectionneurs français et européens. Nous avons passé plusieurs mois à rencontrer et ensuite à convaincre quelques uns de ces plus talentueux artistes de nous confier leur promotion en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord. C’est alors que nous avons décidé d’ouvrir une galerie à Nice. Le nom de cette galerie « Princesse de Kiev » est un hommage aux relations historiques entre la France et l’ensemble du monde slave. En effet, c’est Anna-Yaroslavna, la fille de Yaroslav le Sage, Prince de Kiev, qui, au XIème siècle, a épousé Henri Ier, roi de France et a régné sur la France jusqu’à ce que son fils puisse régner sous le nom de Philipe le Bel.

Quel sont vos projets pour cette rue ?

Nous avons choisi Nice car nous pensons que cette ville a vocation à devenir la capitale régionale de l’art. Cette ville possède à la fois une histoire culturelle, des infrastructures politiques et économiques de qualité, et c’est le point de passage obligé pour les nombreux collectionneurs français et surtout étrangers qui séjournent dans notre région. Il est relativement facile de convaincre des artistes de qualité d’exposer sur la Côte d’Azur, il convient maintenant de faire savoir à ces collectionneurs, riches et plus modestes, où les trouver, d’organiser des évènements de qualité et de les accueillir correctement. Dans cette rue, nous avons déjà ouvert une galerie dans laquelle nous présentons des artistes slaves de qualité (certains très connus et côtés, d’autres plus jeunes et pleins de promesses), plutôt figuratifs et optimistes. Pour nous, cette galerie doit apporter le plaisir aux yeux. Nous avons choisi cette rue parce que l’avenir artistique de ce quartier est à créer et que nous y avons trouver un premier noyau d’artistes, une galerie d’art (Norbert Pastor), des décorateurs de très haut niveau (Da Vinci, Harmonie,..) qui nous laissent espérer que cette ambition est possible. Avec ces professionnels de l’art, mais aussi avec les autres commerçants du quartier (les restaurants, ..) nous voulons que les collectionneurs et amateurs d’art prennent un grand plaisir à venir dans ce quartier pour une après-midi ou une soirée, et aussi pour y faire de bonnes affaires. Nous travaillons en ce moment sur un autre projet d’implantation qui augmentera encore le nombre d’artistes qui viendront s’exposer.

Quelle est la date du prochain évènement à ne pas louper ?

Le prochain évènement aura lieu le Jeudi 07 Décembre à partir de 18h30 : les autres galeries et ateliers d’artiste de la rue seront ouverts et nous recevrons les collectionneurs pour une nouvelle exposition sur le thème des « Rêves en couleur de la Princesse de Kiev ». Ensuite au mois de Janvier, nous présenterons nos artistes plus classiques (Melnykov, Levchyshyna, Marus,..) et du 15 Février au 30 Mars, nous aurons le plaisir de vous faire découvrir le « Monde Fantastique de la Princesse de Kiev ».

Quelles sont les galeries dynamiques de cette rue ?

La Galerie Norbert Pastor et les ateliers de deux artistes (Celia GOUVEIAC et Marie-Caroline FERRAND) présentent des œuvres de qualité et très originales

Comment ressentez-vous l’Art à Nice ?

Un peu comme dans beaucoup d’autres villes en France. Il y a la doctrine officielle de nos élites administratives et politiques qui financent une certaine forme d’art, très intellectuel, avec des côtes manipulées par des ententes de marchands et de fonctionnaires de la culture. Ce monde vit en autarcie et participe peu à la dynamique réelle d’une ville. Et puis, il y a de nombreux artistes, certains expérimentés, certains avec du talent et il y a une foule d’amateurs d’art qui veulent se faire plaisir. C’est ce monde de la diversité des talents et des arts qui peut générer et entretenir le rayonnement culturel et artistique d’une ville comme Nice. Aujourd’hui, je rencontre trop de Niçois, de Parisiens et d’étrangers qui ne sont pas satisfaits du menu artistique proposé par l’Administration de la Culture, par Nice et par sa région. J’ai l’ambition, avec mes modestes moyens, avec le soutien des associations d’artistes et les professionnels du marché de l’art de participer à un développement plus large.

Que représente pour vous l’apport de l’art des pays de l’Est à Nice et en France ?

Nice a toujours entretenu des relations très étroites avec les artistes originaires de l’Est de l’Europe. Ils ont accompagné les nobles russes en villégiature sur la Côte d’Azur ou ils y ont fui les exactions des régimes communistes. Depuis toujours, ces artistes russes, ukrainiens, arméniens,… ont bénéficié d’une formation complète et de qualité, ils ont appris à dessiner et à maîtriser toutes les techniques artistiques. Avec l’effondrement du régime communiste, ils bénéficient maintenant d’une liberté de création qui leur permet d’exprimer une sensibilité slave toute particulière, avec les couleurs magnifiques propres à l’Ukraine, avec l’influence de la peinture religieuse (les icônes), avec des œuvres post-modernistes,… Souvent, il n’y a nul besoin d’explications pour être touché par la beauté de leurs œuvres. Un de mes plus grands plaisirs est aussi d’organiser des rencontres entre artistes français et slaves, et d’observer la richesse des échanges entre ces deux mondes.

Votre galerie a t’elle du succès ?

Notre galerie est encore très jeune, seulement quelques mois. Nous avons déjà de riches collectionneurs comme clients, mais aussi des amateurs moins fortunés pour lesquels je propose des offres de financement adaptées. Nous recevons souvent également des enfants qui passent une heure dans la galerie à nous interroger sur chaque peinture et sur chaque sculpture. Notre succès sera établi dans quelques mois quand ces premiers collectionneurs reviendront nous voir avec leurs amis pour leur faire partager un peu de plaisir qu’ils ont découverts en visitant notre galerie et en achetant un morceau d’art.