Les films ont été réalisés en super8 noir et blanc sur le principe du « tourné-monté ». L’objectif de cette opération est d’encourager la création locale à travers l’utilisation d’un format original dans un dispositif léger et économique.
Le principe de la collection a été proposé aux réalisateurs de la région. Chaque réalisateur sélectionné a reçu une bobine de pellicule super8 noir et blanc destiné à la réalisation d’un court métrage autour du thème proposé Insomnie. Une photographie, réalisée par Antoine Banni, a du être intégrée au film.
L’association a pris en charge l’achat de la pellicule et son traitement ainsi qu’une participation aux frais de régie à hauteur de 150 €. Elle a mis à disposition ses moyens propres pour le tournage.
La première des films de la collection Insomnie aura lieu au cours des 10e Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice qui se tiendront du 23 au 28 octobre 2008. l’évènement se tiendra au Théâtre Trimages lors d’une soirée dédiée au super8 le samedi 25 octobre 2008 à 20h30.
Les réalisateurs Antoine Banni, Xavier Ladjointe, Alexandre Modica, Nicolas Deliau, Philippe Frey et Elisabeth Vissio, Sebastien Antoine, Nathalie Portas, Nicolas Clair et Yim Tsang de la villa Arson seront présents pour découvrir leurs oeuvres.
Six pellicules ont été proposées à l’Atelier du Film Court de Caen afin de mettre en place un partenariat, stimuler les échanges entre associations et élargir les possibilités de diffusion. Ces six films seront également diffusés en présence du responsable de l’association normande, Romuald Poretti.
Nice Premium : Alors Vincent, tes 10 ans, tu les aimes tes 10 ans ?
Vincent Jourdan : Difficile de répondre avant la fin de la fête. Mais si je regarde derrière nous le travail accompli depuis 1999, les bons moments et les rencontres passionnantes dominent largement les petits soucis inhérents à ce genre d’activité. Il y a la fierté, en tant que cinéphile, d’avoir montré tant de films si difficiles à voir. Il y a par dessus tout le plaisir d’avoir vu évoluer des auteurs dont on a diffusé le premier essai et qui sont aujourd’hui toujours là, ayant construit une oeuvre même modeste. je pense à Aurélia Barbet, Cédric Romain, Xavier Ladjointe ou Stéphane Coda.
J’espère que je vais adorer les 10e.
NP : Un aperçu de ce week-end qui sera évidemment trop court ?
VJ : Je pense que l’on aura mis le maximum dans ce week end : projections à partir de 14h00 au Théâtre Trimages, table ronde à 16h00 avec des amis blogueurs et cinéphiles, Afrique et musique avec le nouveau film de Jérémie Lenoir, soirée dédiée au super 8 avec la présentation de la collection « Insomnie » que nous avons produite, nuit blanche avec courts métrages et deux films asiatiques cultes (« Quand l’embryon part braconner » et « La main de fer »), deux ou trois heures de someil puis un dimanche après midi consacré à l’art vidéo et expérimental et une soirée engagée avec « L’assiette sale » de Denys Piningre en partenaraiat avec ADN.
Ouf. Et ce n’est pas fini, il y aura encore des projections lundi et mardi avec la clôture et la venue de Paul Vecchiali pour présenter « En haut des marches » au Mercury. De longues et belles journées en perspective.
NP : Il court, il court donc le Vincent ? Mais vers quoi ?
VJ :Hâte-toi lentement a dit le poète. Au-delà des Rencontres, il y a la volonté de stimluler la création locale. Notre objectif reste de faire caisse de résonnance pour les auteurs. En montrant ce qui existe, nous essayons de faire passer le message : « Aidez nous, aidez-les à faire plus et mieux ». Il faudra bien encore dix ans !
NP : Tous les ans pour le court, c’est pas trop long ?
VJ :Mais il y a aussi nos amis d’Héliotrope avec leur festival en avril. Nous avons mis en place, au Volume et avec Opéra Plage, des projections régulières sur une soirée, mais c’est du boulot et surtout des moyens qui ne sont pas toujours suffisants pour installer périodiquement la création locale, courte ou longue, dans le paysage niçois. C’est un travail de longue haleine.
NP : Enfin, quels sont tes souhaits pour ce dixième anniversaire ?
VJ :Que le public suive en masse ! Et qu’il soit heureux d’être venu.