« Ce mélange de sentiments aromatisé aux fines herbes me fait sourire gentiment et finalement me donne la gerbe. Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule ! Je déteste les couples, je les hais tout court ! Mon coeur, mon amour, mon amour, mon cœur ». Un couplet et le refrain du tube d’Anaïs présent sur toutes les ondes rappelle à ceux qui l’ignorent ce que chante Anaïs. Elle est belle, elle chante bien, elle a de l’humour, beaucoup d’humour. Elle est simple. La femme quasi parfaite. Jeudi soir elle a séduit de nombreux hommes mais également beaucoup de femmes. Anaïs a offert son cœur et son amour au public Niçois.
« C’est quand même la grande classe d’être ici » : Anaïs naturelle, jean t-shirt et guitare à la main se réjouit de pousser la chansonnette dans les arènes de Cimiez malgré un état fiévreux et victime de toux. Le public comme antibiotique et le même public qui la remercie d’apporter sa fraîcheur en pleine canicule. Une imitation de Céline Dion par ci, une imitation des bruits de mer, vents et vagues compris par là, Anaïs ne fait pas que chanter, elle anime ses concerts. Elle amène sa touche personnelle, déclenche des sourires comme des flashes tout le long de son « show ». On ne s’en lasse pas et on en redemande. Anaïs malice. Anaïs complice. Anaïs délice. Anaïs merci.
Juanes est la star du moment. Sa « Camisa Negra » peut être considérée comme le tube de l’été 2006. Il y avait du monde, beaucoup de monde, pour voir le colombien et son déhanché de « Latin Lover » sur la scène du Nice Jazz Festival. Les femmes en mode « hystérie » lorsqu’elle s’imaginait croiser le regard du nouveau « Ricky Martin » et les hommes en mode « sceptique », blasés de voir qu’une simple guitare, un tatouage banal, un sourire surfait et trois mots d’espagnol suffisent pour provoquer une béate idolâtrie. Les guitares électriques s’excitent en fin de chanson pour s’assimiler à une sonorité rock pour des chansons aux rythmes profondément dance et discothèque. Le style plaît. Ce style marche et on s’y laisse prendre aidé par des jolis demoiselles jamais très loin s’amusant à imiter les mouvements de fessier de l’artiste colombien. Un show chaud pour le plaisir autant des yeux que des oreilles.
Juanes et Anaïs ont apporté leurs personnalités et leurs musicalités au Nice Jazz Festival comme tous les autres artistes présents à ce grand rendez vous. Il reste une semaine de spectacles. Une certitude : avec Juanes et Anaïs, le Nice Jazz Festival est parti sur d’excellentes bases.