Cet homme est un aventurier dont la vie fut trépidante et pleine de rebonds. Il n’a pas le temps de s’apitoyer, l’aventure l’entraîne…
Il a traversé le XX° siècle et aujourd’hui encore, son nom évoque la mer Rouge, l’aventure, les trafics. Il ne voulait pas suivre le troupeau, c’était son choix. Il a été amplement exaucé et quand on voit le confort bourgeois de ce troupeau, on le comprend et on adhère à ses choix.
Henry de Monfreid fut un homme hors du commun et il serait difficile à notre société aseptisée, formatée et chloroformée par l’abêtissement des programmes télévisés de le suivre ou l’imiter.
L’aventure aujourd’hui a pour synonyme les clubs méditerranés où tout est prévu, sans surprise et sans aléas. Le troupeau comme disait Henry de Monfreid, hélas il était visionnaire et la lecture de son livre est une fenêtre de salutaire évasion pour peu qu’on sache emprunter le chemin rocailleux, plutôt que l’autoroute, se perdre dans la campagne plutôt que de fréquenter les plages où la mer est devenue une pissotière de la trempette.
Un livre d’aventure ? Oui, mais aussi un livre pour nous inciter à franchir le pas et oser aller vers l’inconnu.
Thierry Jan