Frédéric Boyer, troisième homme-clé de cette parution, est responsable de Projets et Directeur de Publications de Mémoires Millénaires. C’est une association réunissant des scientifiques, des romanciers et des comédiens dans le but d’allier connaissances et évasion. Il a eu l’idée de valoriser le patrimoine historique. Une bonne idée qui s’est déjà concrétisée par des parutions :
Le Briquet pneumatique, l’enquête inédite, écrit par Bertrand Roussel (Docteur en préhistoire et responsable de collections au musée de Terra Amata) et Paul Boutié (Maître de conférence à l’Université Paul-Valéry de Montpellier), décédé juste après la parution.
Là où la Terre touche le ciel, qui fait revivre l’époque des graveurs de la vallée des Merveilles et découvrir pourquoi ces hommes ont soudain arrêté d’inscrire des messages à leurs dieux dans la montagne. Fabrice Anfosso a écrit le roman accompagné d’interviewes de spécialistes.
Et le 10 juin donc sort « Le Manuscrit de la Porte ». La Porte, c’est la Porte Pairolière. Située au niveau du Square Toja, cette Porte était le principal accès pour pénétrer dans Nice.
Cet ouvrage fait découvrir en détail le résultat des fouilles effectuées dans la ville pendant la construction du Tramway et revivre par un roman, le mode de vie des Niçois au tout début du XVe siècle … Les fouilles sont expliquées par Marc Bouiron archéologue de la ville de Nice et responsable du chantier de fouille. Le Roman est écrit par Fabrice Anfosso. Le synopsis donne l’ambiance du livre :
« An de grâce 1406.
L’Eglise est divisée par le Schisme lorsque Benoît XIII, le pape d’Avignon, décide de s’installer à Nice pour fuir la peste. L’auteur du manuscrit, qui refuse de donner son nom, est un officier chargé de veiller aux intérêts de la Couronne. Côtoyant le pontife et sa cour, il se trouvera ainsi au cœur des évènements dramatiques qui marqueront l’été 1406. En effet, Sainte Colette de Corbie, bien connue pour ses miracles, se rendit à Nice à cette époque pour solliciter le soutien du pape dans son projet de réformer l’ordre des Franciscains. Mais sa venue, entourée d’évènements aussi extraordinaires qu’inquiétants, entraîne bientôt la mort de plusieurs personnes. Mais le narrateur ne peut se résoudre à croire en un châtiment divin aussi impitoyable et soupçonne très vite un assassin beaucoup plus terrestre. Encouragé par de troublantes visions nocturnes, il entame dès lors ses investigations. Il ne soupçonne pas encore l’ampleur du complot qu’il s’apprête à mettre à jour, ni la puissance de l’ennemi qu’il devra affronter. En revanche, il comprend vite que Dieu l’a désigné entre tous pour découvrir la vérité, et que ses facultés de raisonnement, désormais, devront compter avec l’intervention du surnaturel. » De la fiction certes mais où on retrouve les personnages clé de l’époque, les coutûmes et la vie à Nice au début du Xvème siècle où vivaient 5000 habitants. « A la fin du livre on se dit : « pourquoi pas »! » résume Frédéric Boyer. Même si la fiction prend le pas, l’enquète est crédible, validée par les historiens et chercheurs.
Frédéric Boyer a d’autres projets en tête. Il souhaite faire revivre les sites antiques ou médiévaux de la Côte d’Azur comme Fréjus, le Château de Nice ou Cimiez. En attendant, il espère que son concept trouvera des lecteurs pour « Le Manuscrit de la Porte » et poursuit ses représentations théâtrales pour montrer aux petits et grands des faits archéologiques survenus à l’époque d’occupation des sites : «La Venus des Roches Rouges» sur les Grottes de Grimaldi il y a 25 000 ans (frontière italienne) et «La Naissance du doute», sur la Vallée des Merveilles (Alpes-Maritimes) à l’âge du Bronze.