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22 novembre 2024

Le passager : la descente aux enfers par Jean-Christophe Grangé

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Lire un Grangé, c’est prendre le risque que le chemin qu’on emprunte ne reste pas le même et nous perde dans ses méandres, tant ses romans sont complexes, étudiés, tortueux. Labyrinthiques, telle la couverture du Passager, Nice Premium vous présente son dernier livre : un dédale rouge sang sur fond noir obscur.


Le Passager © DR
Le Passager © DR
« Le passager » de Jean-Christophe Grangé nous entraine dans le sillage de Mathias et Anaïs, lui psychiatre, elle officier de police judiciaire à Bordeaux. Ils vont être confrontés à un crime étrange, mythologique, mêlant tête de taureau et corps d’homme… Ce qui démarre comme une enquête classique se transforme en vrai folie, plongeant au fond de l’esprit, dans le mystère et l’angoisse des fuites psychologiques.

Divisé en plusieurs parties, chacune concentrée sur un personnage, on passe de Bordeaux aux bas-fonds marseillais en passant par Nice et le milieu artistique parisien. Contrairement à ses précédents romans, nous restons cette fois-ci en France. D’ailleurs on ne peut pas dire que les villes du Sud y soient à leur avantage…
C’est gluant, nauséabond et l’on termine certains chapitres couvert par la crasse humaine aux odeurs de mauvais vin. On est également totalement perdu car à chaque fois que l’on croit s’approcher du but, comprendre enfin ; tout comme le héros, nous basculons une nouvelle fois.

Dans un dédale terrifiant, sur la piste de la mémoire qui s’enfuit et d’autre chose de plus gros, le lecteur remonte l’histoire de Mathias. Les scènes d’action portent la patte Grangé, tout comme ses personnages au passé trouble. Mathias porte le récit sur ses épaules, parfois charmeur, parfois repoussant, toujours au bord de la rupture. Le personnage d’Anaïs est très intéressant, à la fois très fort et très fragile. Pour ceux que les scènes très violentes repoussent, dans cette histoire, elles y sont très peu nombreuses et relativement soft.

C’est un roman qui tient en haleine tout au long de ses 750 pages, on peut s’étonner de la véritable chance du héros lors de son (en)quête mais il faut absolument accepter cela pour poursuivre sa lecture et y entrer totalement. On peut également reprocher le côté un peu répétitif de certaines scènes…

C’est un dernier roman très travaillé, très abouti que nous propose Grangé au récit parfaitement maitrisé et construit malgré une fin un peu surprenante et un poil tirée par les cheveux qui pourra en dérouter plus d’un.

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