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21 novembre 2024

Le Printemps des Arts : rencontre avec le pianiste improvisateur Camille Taver

Inès Scharff
Inès Scharff
Journaliste et coordinatrice des publications pour Nice Premium depuis janvier 2022

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Le Festival Printemps des Arts de Monte-Carlo s’est clôturé ce dimanche 2 avril après de nombreux concerts qui ont accueilli de talentueux artistes. Aujourd’hui, nous revenons sur la soirée de jeudi 30 mars lors de laquelle nous avons discuté avec le pianiste Camille Taver.

Le Printemps des Arts est un festival à éclairage transdisciplinaire, à la croisée des arts.

Lecture en musique

Jeudi 30 mars au Théâtre Princesse Grace, la prose et le piano s’unissaient. Les improvisations du pianiste Camille Taver en harmonie avec Laurent Stocker, récitant de larges extraits de Rimbaud le fils.


Rimbaud le fils est un livre de Pierre Michon, paru chez Gallimard en 1991, l’année du centenaire de la mort du poète Arthur Rimbaud. Il se présente sous l’aspect d’une « fiction critique » sur la trajectoire existentielle et littéraire du jeune Rimbaud. L’auteur explore et « interprète » librement la vie et l’art du poète.

Ainsi, lors de cette soirée Camille Taver mit en musique des extraits de Pierre Michon, un texte en prose marqué par un style peu ponctué et de longues phrases. Tantôt en même temps que la lecture, tantôt en respiration musicale, afin d’illustrer et de créer des ambiances. Le texte et le piano étaient à l’écoute l’un de l’autre, ils s’influençaient mutuellement. Car en effet, c’était de l’improvisation. Les mélodies découlaient du rythme et de la tonalité donné par Laurent Stocker à sa lecture. Les deux dépendaient l’un de l’autre, guidés par l’émotion.

On ne peut pas gommer, l’imprévu peut être une sorte d’erreur, vous voulez faire quelque chose mais vous n’y arrivez pas, ou bien au contraire ça peut donner quelque chose d’encore mieux

Camille Taver
https://www.instagram.com/p/CqdHjLrosQC/

Qu’est-ce qui relance sans fin la littérature ? Qu’est-ce qui fait écrire les hommes ? Les autres hommes, leur mère, les étoiles, ou les vieilles choses énormes, Dieu, la langue ?

Pierre Michon

Camille Taver, pianiste improvisateur

Camille Taver se découvre une passion pour le piano et particulièrement pour les digressions musicales grâce aux mélodies entendues durant son enfance. Ses parents, mélomanes, écoutaient de la musique classique tous les soirs. C’est ensuite sur le piano familial qu’il essayait de jouer le thème qu’il avait entendu auparavant.

Après le bac, il intégra le Conservatoire de Paris, une formation mêlant l’apprentissage du piano et du langage musical classique avec l’improvisation et la composition. Une fois ses études terminées, le pianiste fit beaucoup de ciné-concerts grâce auxquels il a pu commencer à vivre de sa passion.

Concernant ses compositeurs favoris l’ayant inspiré, Camille nous a confié que « Wagner c’est une sorte de liquide amniotique », une musique avec laquelle il est très familier. Il apprécie également tout particulièrement la musique du XXe siècle avec Schönberg et Scriabine.

Le piano, une histoire qui a débuté dès son enfance. Mais qu’est-ce qui lui plaît tant dans cet instrument de musique ? Pour Camille, le piano est l’instrument romantique par excellence « on a quasiment un orchestre sous les doigts, une palette d’expressions très grande ». Puis dans l’improvisation au piano, c’est la double casquette qui l’attire, celle d’être interprète, et en même temps composer en live « j’aime la simplicité du contact avec le piano, un contact physique accompagné d’une construction intellectuelle de la musique, on pense quelque chose et ça se fait. »

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