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22 novembre 2024

A Nice, Le rock n’est pas mort !

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Un nuage particulier planait sur le Théâtre de Verdure hier soir.
Plein de particules hautement dosées en rock’n’roll envahissaient la salle à ciel ouvert, aussi bien sur scène avec deux incroyables guitaristes du rock français, que dans le public avec des invités de marque.


Après la découverte d’un nouveau groupe du coin, Tapenga, aux T-Shirt assortis à la mousse de leurs microphones respectifs, c’est le tant attendu Nono (qu’on connait bien en tant que guitariste de Trust) qui proposait son tout premier album solo, éponyme, en live.

nono_682.jpg Chemise blanche, veston en cuir noir, lunettes et chevelure massive, fidèle à son look de gratteux possédé, Norbert Krief qui n’a pas l’habitude d’être L’icône à lui tout seul, partageait sa nouvelle musique avec 3 autres musiciens dont deux alignés avec lui, en rang d’oignons, histoire de ne pas se mettre trop en avant tout de même.

Entre rock enflammé et pop fraîche, le musicien esquisse quelques notes vocales, avec son bras droit qui assurait les parties majeures de chant, pour ne proposer sur sa reprise (évidente) d’Antisocial que le titre, laissant le public chanter pour le reste.
Forcément, ça fonctionne. Les fans sont au rendez-vous et ne cachent pas leur plaisir lorsque Nono reprend quelques tubes du groupe avec qui il a connu un succès fulgurant (« L’Elite », « Mesrine »).
On (re)découvre « On the road again » (Canned Heat), reprise qui figure sur cet album solo, mais là où on l’attendait peut-être moins, c’est sur des reprises anglosaxonnes, qui ont déchaîné la foule, comme « Satisfaction » des Stones où tout le monde crie « I can’t get no… » avec fureur !

Mais parmi tout ce monde, celui qui aura droit à des sourires, des clins d’œil et même une reconnaissance amplifiée par micro, c’est Pascal Mono, un autre très bon rockeur et ami de longue date du guitariste qui ne se gêne pas pour le présenter au public en le montrant du doigt, comme pour remercier son pote d’être venu l’applaudir, ce que ce dernier fait chaleureusement, tantôt de la fosse, tantôt des gradins. Une complicité qui traversait la foule, palpable.

L’émerveillement dans les yeux des fidèles du chevelu à la moindre remarque ou transition entre les chansons est communicatif. Dès que Nono prend la parole, même pour annoncer maladroitement (et donc de façon très touchante) que le prochain titre sera plus pop mais que, promis, ensuite il refera du bon rock digne de ce nom, petits et grands restent concentrés. Nous n’entendons pas une mouche voler et ressentons le profond respect qu’ont ces aficionados qui devaient déjà être présents il y a deux ans lorsque l’artiste était accompagné de Bernie and co’, sur cette même scène, pour le festival précédent de Patrice Bouchon, « Les Enfants du rock ».
Et cette soirée est assurément celle qui correspond le mieux à cet ancien nom de festival, avant qu’il ne devienne « Crazy Week !!! » puisqu’après Nono, c’est au tour d’un ponte de la gratte écorchée d’aller sur les planches : Louis Bertignac.

louis_bertignac_52.jpg L’ex-guitariste de Téléphone s’était fait sage ces derniers temps, proposant des albums plutôt pop, sans grande prétention et surtout sans grande médiatisation. Mais c’est avec un album pur rock que le « Grizzly » refait surface, déchaînant certains médias qui prennent enfin le temps d’en parler et de le féliciter pour cet épanouissement assuré. Commençant dans le même ordre que sur la galette, c’est avec « 22m² » que Louis fait vibrer son public d’amoureux. Puis il précise que « pour le moment, on va faire quelques nouveaux titres », histoire de ne pas froisser la sensibilité de certains qui seraient tout de même venus pour entendre des tubes datant du groupe mythique qui n’existait pas sans fil, à l’époque de son succès.

Les nouveaux morceaux sont tout de même connus par la plupart des gens venus applaudir leur ours favori, mais c’est avec « Cendrillon » que la masse entière se manifeste pour chanter en cœur « sur la terre et dans les cieux ».
Et comme Nono, c’est sur des covers inattendues que Louis enchaîne du Clapton (sur demande d’un individu lambda qui a eu une très bonne idée), du Police et même de Bobby Marley, si si, pour une « Redemption Song ».

Mais la cerise sur le plateau fût évidemment le bœuf espéré par tant d’entre nous, lorsque Bertignac fait revenir Krief sur scène pour un duo venu d’un « Autre Monde ». Et oui, on en rêvait, ils l’ont fait ! « Ce soir, danse, danse, danse !! ».

Crédit photos : Flora Doin

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