Le Relais International de la Jeunesse accueille le 11e festival de théâtre d’improvisation de Nice les 30 & 31 mai prochains. Organisé par l’Association C.L.A.J (*) en collaboration avec l’équipe hôte des Counta Blabla, le festival propose deux jours de joutes théâtrales opposant une sélection de neuf équipes venues des quatre coins de France: Nice, Paris, Marseille, Lille, Istres, Les Yvelines, Valence, Arnouville les Gonnesses… et même d’Italie avec l’équipe de Savone.
Un spectacle unique et éphémère à chaque scène
Vitaminés par un imaginaire débordant et par une énorme générosité dans le jeu, les quatre-vingt-dix comédiens se succèdent sur scène pour créer et mettre en scène des histoires aussi loufoques et déjantées que belles et émouvantes, selon les thèmes annoncés dans l’instant.
Les scènes d’improvisation peuvent aussi être colorées par un style de catégorie à reproduire dans le jeu: façon classique avec Molière ou Shakespeare ou bien moderne à la manière d’un Tarantino, d’un Audiard, d’un western, d’un film de science-fiction, d’un spot publicitaire, etc.
On improvise, mais on ne fait pas n’importe quoi
Le théâtre d’improvisation est réglementé par des codes de jeu que tient à faire respecter l’arbitre sur scène : dans un temps limité, deux équipes de comédiens s’opposent dans une scène d’improvisation mixte (les deux équipes sur scène) ou comparée (chacune des équipes présente sa scène) sur des thèmes et des catégories proposés par l’homme de loi.
Le public, élément primordial du jeu
Le public joue un rôle décisif à chaque scène présentée puisqu’il vote en faveur de l’équipe qu’il estime avoir présenté la meilleure performance ; celle qui totalise le plus grand nombre de points remporte le match : applaudissements, cris, sifflements, conspuassions de l’arbitre, mauvaise foi, il met tout en oeuvre pour influer sur le résultat du vote.
Une histoire québécoise de trente ans
En France, si l’on associe facilement le théâtre d’improvisation à une discipline récente démocratisée par des personnalités connues comme Jamel Debbouze ou Philippe Lelièvre, il faut traverser l’Atlantique et s’immerger dans la culture québécoise pour en retrouver les origines.
Devant l’effervescence populaire québécoise autour du hockey sur glace, le comédien montréalais Robert Gravel eu l’ingénieuse idée d’associer le théâtre au sport national n°1 pour remplir ses salles de spectacle. En 1977, il créa la Ligue Nationale d’Improvisation du Québec.
Le théâtre d’improvisation s’était alors réapproprié tous les éléments du hockey: les tenues vestimentaires du corps arbitral – maillot rayé noir et blanc – ou des joueurs, un maître de cérémonie ou même un Dj qui anime les ambiances musicales entre chaque scène, ce qui en fait un spectacle familial, populaire et vivant.
