Qui n’a pas rêvé à cette époque de la vapeur, des grands trains, de l’Orient Express avec ces femmes élégantes en robes savamment coupées et à la poésie de la lenteur et de la fumée où disparait la locomotive et le paysage ?
C’est à ce rêve que nous invite cet été le train des Pignes. De Puget Théniers à Annot la ligne déjà si typique, nous donne rendez-vous avec ce retour dans le passé. Les wagons en bois rutilants, bancs de bois, troisième classe. La locomotive crache son impatience, les chaudières sont sous pression et comme jadis, sa gueule avale le charbon. Les hommes en tenue bleue nuit, la casquette style gavroche de même couleur et le visage noirci par la suie.
Le chef de gare a donné le signal et le convoi s’ébranle, brinquebalant et essoufflé. Il est un peu moins d’onze heures et nous voilà parti, on franchit le Var quittant les Alpes Maritimes et le Comté de Nice pour les Alpes de Hautes Provence et la Provence.
Première étape : Entrevaux ou Glandèves pour les amoureux d’histoire. Nous y arrivons en un quart d’heure. On n’aura pas vraiment le temps de visiter la cité médiévale, déjà notre train repart, direction Annot. C’est le moment de déjeuner, nous avons trois heures pour visiter ce village, le but de notre périple. « Annot se découvre et ne s’oublie jamais. » disait un poète provençal.
On doit le reconnaître, cette définition est largement méritée. Ce voyage en train à vapeur nous aura permis de revivre cette période de l’histoire ferroviaire, une découverte pour la plupart d’entre nous et un agréable souvenir pour les plus âgés.
Ce voyage en train à vapeur est possible tous les dimanches de mai à octobre, ainsi que les vendredis du 18 juillet au 15 août.
Thierry Jan