Cette quatorzième édition est placée sous le signe Viennois, la Vienne impériale, celle où la musique régnait autant que les Habsbourg.
Princesse Czardas dont c’est le centième anniversaire de la création, opérette d’Emmerich Kàlmàn créée à Vienne le 17 novembre 1915, en pleine première guerre mondiale ! Kàlmàn selon l’avis de Serge Manguette fut le Puccini de l’opérette.
Cette production promet d’être grandiose avec des inédits et plus de 300 costumes. « La principale différence entre une opérette et un opéra est dans l’action scénique des interprètes. Si un ténor ou une diva sont relativement statiques sur la scène, dans l’opérette les sujets plus mobiles. »
Nous explique Christian Jarniat le conseiller artistique du festival. Nous n’oublierons pas la directrice artistique et conceptrice de cette manifestation devenue un incontournable de la rentrée culturelle niçoise. Melcha Coder nous dévoile avec passion une programmation riche et variée.
Après les amours contrariées de la princesse Czardas, nous quittons Vienne et ses palais lambrissés pour l’Espagne, le sud ensoleillé et brulant. Cette opérette, la Belle de Cadix a 70 ans, c’est aussi le 20° anniversaire de la mort de Francis Lopez son créateur. Maria Luisa et ses yeux de velours aura l’accent de ce sud où les taureaux sont le décor. Les connaisseurs auront une pensée pour les couples légendaires ayant interprété cette œuvre. Une autre différence avec l’opéra se trouve dans le happy end des opérettes, l’amour n’est plus impossible, l’honneur ne fait plus couler le sang et les amants finissent par se marier au tombé de rideau.
Un festival comporte des conférences. Une première nous fera découvrir les héroïnes des opérettes de Francis Lopez avec les explications éclairées de passionnés comme André Peyrègne et Christian Jarniat.
La seconde sera une évocation de Fred Astaire par Hervé Casini à la fois conférencier et chanteur. Les deux conférences données au centre universitaire méditerranéen seront illustrées par des extraits musicaux. Toutes bonnes choses ont une fin et c’est le 29 novembre que ce festival se clôturera par un medley de célèbres comédies musicales. L’année dernière, fut donnée : Une nuit à Broadway.
Ce spectacle est encore dans la mémoire du public, c’est donc une suite logique, après Broadway : c’est Une nuit de Broadway à Paris dont la programmation est pleine de surprises avec des comédies musicales américaines et des standards français, mais chut, à vous de les découvrir.
Enfin, en conclusion, les organisateurs de ce festival, invitent le public déjà conquit à inciter les indécis et ceux qui ne sont jamais entrés dans une salle de concert, à venir, à travers ce festival, découvrir l’art lyrique, l’opérette et demain peut-être l’opéra. C’est très volontiers que nous relayons cet appel.
Thiery Jan.