Ils sont uniques. Qui ? Les musiciens de l’Orchestre Symphonique de Budapest. Ils possèdent la particularité de jouer sans partition. Ils se produiront au Palais de la Méditerranée à Nice le 14 janvier 2011. La constitution de cette formation pas comme les autres, qui porte aux quatre coins du monde l’énergie d’un peuple qui a choisi cette langue universelle qu’est la musique, ressemble à une légende. En 1985, l’inoubliable soliste et chef tzigane Sandor Jaroka, « Primas » comme on l’appelle, c’est à dire un interprète exceptionnel, soliste qui est désigné à la fois comme chef, chef d’orchestre mais aussi comme chef spirituel meurt. À son enterrement, la communauté se retrouve. Il pleut sur le cimetière. Une pluie froide et coupante comme grésil. Mais les musiciens sont là, qui jouent, saluent une ultime fois Sandor Jaroka, Roi des Primas. Pour qui a vécu cet instant, il est inoubliable. D’une sérénade mélancolique sur une tombe, va naître cet orchestre fabuleux, celui des 100 Violons Tziganes de Budapest.