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22 novembre 2024

Les Nuits Guitares 2013 ont séduit les berlugans et les touristes

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La 14ème édition du festival « Les Nuits Guitares » s’est déroulée à merveille avec, à l’affiche, de beaux artistes tels que Eric Bibb, Bill Deraime, Jugando et Sanseverino.


jugando5.jpgPour ouvrir les portes du festival, c’est comme souvent un groupe « tribute » qui avait rendez-vous avec les berlugans (habitants de Beaulieu/mer) et les touristes. Cette année, ce sont des reprises du légendaire Carlos Santana qui étaient prévues, mais différence par rapport aux précédentes éditions : la soirée était payante. Et pourtant, le public s’est tout de même déplacé de façon considérable pour découvrir Eric Bonillo à la gratte, accompagné d’excellents musiciens et de deux jolies choristes, nouvelle formation pour leur groupe nommé Jugando.

ericbibb3.jpgLe 2ème soir, double plateau ! Le jardin de l’Olivaie propose deux artistes très différents, trop peu connus du grand public, servant une musique de qualité.
Le premier, Eric Bibb, tout droit venu des États-Unis, enfile sa guitare et son plus beau sourire pour éblouir la « salle » de son blues possédé. La communion avec ses zicos est remarquable. Ça échange, ça joue, ça rit. Avec le public aussi. Allant même jusqu’à se balader dans la foule en sortant de scène, naturellement. Eric Bibb mérite une écoute attentive. La finesse de son jeu sera saluée par un public de fidèles mais aussi par les curieux qui ne le connaissaient pas encore. Tout le monde a su apprécier ce bel artiste et en demandait encore. Un rappel évident donc, qui a mis le feu, encore plus que la partie principale. On pourrait même dire qu’il y a eu deux sets complets !

billderaime2.jpgPuis c’est au tour de Bill Deraime de baptiser les planches du festival, le même soir. L’artiste engagé vient avec simplicité nous présenter ses convictions, en chantant, en grattant, en répondant au public, comme à la maison. Lui aussi, accompagné d’excellents musiciens, clavier, percu, basse, guitare, qui sourient quand on les regarde, qui prennent en compte chaque personne attentive à leur musique, marquants ! Le titre phare de leur nouvel opus est indéniablement « Esclaves ou exclus« , à écouter sans faute si ce n’est pas déjà fait. Nous rappelons que M. Deraime (pour ceux qui ne s’intéresseraient qu’à la lumière) a collaboré, dans l’ombre, pour Bob Marley en tant qu’arrangeur puis en tant que clavier pour Cat Stevens, Serge Gainsbourg, Police, Ron Wood ou encore Julien Clerc.

sanseverino4.jpg3ème et dernier soir du festival, c’est Sanseverino qui était attendu.
Aligné en rang d’oignons avec ses musiciens (banjo, ukulélé, contrebasse et violon), on aurait pu s’y attendre, l’artiste démarre son show (et je pèse mes mots en utilisant ce terme) avec humour. Car ce qu’on retient des concerts de Sanseverino, ce n’est pas que la très bonne musique, ce sont aussi les transitions entre chaque chanson, les impro avant, pendant et après, l’adaptation au contexte qui lui permet de se réinventer sur chaque date. Ce soir là, on aura donc droit à un regard dirigé vers le château de Madrid, sur les hauteurs, illuminé, qui pousse l’artiste à se questionner : « Mais c’est quoi cette baraque ? Ça me perturbe…« , à plusieurs reprises. Ou encore « J’ai peur ce soir, faut que j’fasse attention parce que c’est un festival de guitare alors faut pas que j’me plante » (tu parles, il le sait qu’il assure le bon gratteux qui sait gérer du jazz manouche ^^). Et bien sûr, celle-là il ne pouvait pas la manquer, « Pourquoi y a des chaises au fond du jardin ? Vous voulez pas avancer, c’est ici que ça se passe ! On n’est pas dans une maison de retraite ! »
Excellent show donc, une soirée comme on les aime, qui fait danser, sourire, voire même rire, et, très important, prendre conscience aussi. Car Sanseverino, c’est également un artiste, un homme, engagé, qui s’implique dans les valeurs qu’il défend. Il a dédicacera d’ailleurs sa tournée « à Clément Méric, assassiné par les skinhead« . Rien que pour ça, bravo monsieur. Dans un monde où l’information passe très (trop) vite et où on oublie tout, on prend volontiers ce genre de témoignage impliqué.

sanseverino5.jpg

Retrouvez quelques photos de cette 14ème édition
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A l’année prochaine !

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