Les Nuits Guitares 2013

Chaque été, depuis l’an 2000, la ville de Beaulieu-sur-mer organise le festival « Les Nuits Guitares » destiné à un public éclectique puisque tous les styles musicaux y sont représentés au fil des ans, avec un petit penchant pour le rock qui assure toujours au moins une soirée. Le point commun de chaque groupe qui s’est produit sur les planches du festival, quelque soit son univers : un excellent « gratteux ».

En effet, comme son nom l’indique, le festival met à l’honneur l’instrument à 6 cordes (voire 12 pour les passionnés qui y ont amené leur double-manche, façon Jimmy Page), dignement présenté par des musiciens hors pair.
Se sont succédés sur les planches du jardin de l’olivaie, Thomas Dutronc (qui n’était à l’époque « que » guitariste de jazz manouche, encore trop timide pour s’essayer au chant), Georges Moustaki (et les nombreuses guitares qu’il apportait toujours avec lui – une pensée pour ce grand monsieur qui vient de nous quitter) Joe Satriani (on ne trouvait plus aucune place pour se garer dans Beaulieu ce soir là), Pascal Mono (venu nous présenter son premier album, alternant gratte élec’, gratte sèche et même double-manche, justement), Lucky Peterson (qui a pris un bain de foule, comme à son habitude), Calvin Russell (à la sensibilité palpable, que le public a écouté comme on écoute une prière), Alain Souchon (près de son port d’attache, où est d’ailleurs amarré son bateau), les TriggerFinger (pour une soirée métal qui retentissait dans toute la ville) et tant d’autres…
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Et pour ce 14ème anniversaire, le festival signe de nouveau avec un incontournable guitariste du rock français, co-fonfateur du groupe Téléphone, monsieur Louis Bertignac ! C’était l’un des premiers invités de cette scène en plein air (2005) et il revient cet été (notez le 6 juillet 2013 dans vos agendas ;-)) pour son Grizzly Tour.
A croire que notre belle côte d’azur ne lui déplait pas puisqu’on le retrouve régulièrement sur les festivals du coin et les salles des environs.

Mais ce n’est pas tout. Comme à son habitude, le festival propose une soirée qui ravira les spécialistes, puisqu’ils connaissent forcément ces deux noms, et qui permettra aux novices de découvrir deux artistes de talent : Eric Bibb et Bill Deraime.

Eric Bibb est un chanteur et guitariste américain qui mixe sans vergogne le blues avec le folk, la country music, le gospel et la soul. Son dernier opus « Deeper in the Well » porte bien son nom, pour la profondeur de ses textes, ses mélodies travaillées et son investissement dans cet art qu’il sait si bien servir.
Mais le festival met aussi bien en avant nos artistes français, cette fois encore, en invitant Bill Deraime : écorché vif à vie, engagé, volontaire, modeste et humble, avec tant d’espoir et de révolte à la fois, au bout des doigts, au bout de sa voix. Vous ne l’avez sans doute pas entendu à la radio, ni vu à la télé, mais on apprend, par exemple, en lisant sa bio que même s’il est loin de tout ce matraquage médiatique qui n’a aucun sens, le défenseur des pauvres à la barbe désormais blanchie par le temps n’est autre que l’arrangeur de « No Woman No Cry » (B. Marley) et le clavier sur la majeure partie des disques de Cat Stevens ainsi que pour quelques titres de Serge Gainsbourg, Police, Ron Wood ou encore Julien Clerc. Rien que ça ! Sa vie est une rencontre, se plait-il à dire. Et son parcours, il ne le troquerait pour rien au monde, loin du faux, loin du jetable, s’approchant de la seule vérité possible en ce monde : dire ce que l’on pense. C’est déjà pas mal.

Et pour finir, ou plutôt pour commencer, la soirée d’ouverture des Nuits Guitares proposera, comme elle le fait de temps en temps, un groupe de reprises. Cette année, c’est un Tribute à Santana qui sera accueilli. S’attaquer au virtuose de la gratte qu’est le très célèbre Carlos, ça ne peut que forcer le respect ! Découvrez donc le 4 juillet le groupe « Jugando », à la belle étoile, en sirotant une boisson au milieu des oliviers centenaires.