« Il suffit d’habiter en France et d’être majeur pour ouvrir un site Internet en .fr », explique simplement Loïc Damilaville, adjoint au directeur général et responsable du
service Communication et Développement à l’AFNIC (Association Française pour le Nommage Internet en Coopération. Cette organisme, loi 1901 composée d’une quarantaine de salariés et d’un millier de membres, est chargé de la gestion administrative et technique des noms de domaine en .fr.
Ce nom de domaine est ouvert aux particuliers seulement depuis le 20 juin. Auparavant, il était réservé aux entreprises, aux associations et aux institutions, c’est à dire aux entites identifiables sur des bases de
donnees publiques. 450 000 sites référencés en .fr sont déjà en ligne. « Ce n’est pas le rush depuis mardi, pas comparable au .EU . Nous avons enregistré 30 000 demandes de particuliers », note Loïc Damilaville.
Qu’est-ce que cela change ? En fait, pas grand-chose. Le .fr permet de soulager le .com qui commençait à saturer. Deuxième avantage, les particuliers pourront ainsi avoir une adresse mail avec leur patronyme sans utiliser les @aol.fr ou @hotmail.fr … (ex vincent@trinquat.fr). « Les particuliers qui créeront leur site Web ont désormais le choix. Ils ne vont pas se précipiter dès maintenant à créer leur site web mais au moment de l’inscription ils préfèreront le .fr qui permet de s’identifier au pays. Le risque c’est qu’en tardant, leur nom de domaine sera peut-être réservé », ajoute le directeur général adjoint de l’AFNIC.
L’AFNIC contrôle et valide les noms des sites mais les prestataires d’hébergement mettent le site sur la toile. N’importe qui peut le faire et à tarif raisonnable (à partir de 10€). L’AFNIC vérifie si les noms ne sont pas à caractère raciste, menaçant les mineurs ou l’ordre public, diffamant un tiers. Il ne faut pas que le nom soit déjà pris. Pour cela, il suffit de vérifier sur https://www.afnic.fr/ ou https://www.faites-vous-un-nom.fr/
Le .fr a des débuts confidentiels en France très loin du succès de chez nos voisins européens. En effet, on recense 10 millions de « .de » en Allemagne dont huit millions de particuliers et 5 millions de « .co.uk » en Grande-Bretagne. Mais il suffit que tous les blogueurs français modifient leur nom de site pour approcher le chiffre des Allemands et Britanniques. Le « .fr » ou le « .com » apparaît pour l’instant comme un détail.