Une histoire d’amour romantique , celle de Noé et Alix , largement perturbée par des remises en question successives de celui sensé devenir un brillant neuropsychiatre .Il se pose des questions auxquelles la science n’a pas de réponse .
Il s’agit de l’EMI, l’expérience à l’approche de la mort qui convoquent des sensations récurrentes et spécifiques contenant la « décorporation » , la vision complète de sa propre existence , la rencontre avec des entités spirituelles avec un moi en état d’alerte et un moi en état d’observation .
Un sujet de recherche si ce n’était par le biais du conte , talent propre à la metteur en scène et auteure de la pièce , Violaine Arsac et de la comédie qui permet une approche précise car documentée des doutes qui assaillent notre héros .
C’est suite à un accident qui arrive au professeur qui lui propose une opportunité d’aller étudier à Harvard qu’il s’intéresse à ce type d’expériences . Les réponses que font les boudhistes ou toute autre religion l’amènent à se demander si Science et spiritualité sont compatibles .
Une mise en scène rythmée , fluide, nécessaire pour un tel thème . Les lumières subtiles de Stéphane Baquet ajoutent de l’éclat à cette succession de tableaux où se mêlent l’intime et l’universel . Sans oublier une sorte de chorégraphie en permanence puisque l’importance des corps qui tantôt s’effleurent tantôt se repoussent donne une légèreté , un côté aérien à ces confrontations de couples , d’amis et celle avec son directeur de recherche .
Des comédiens pétillants et qui jouent très juste en les personnes de Florence Coste dont les mélodies émouvantes égrènent la pièce puisque son personnage est photographe dans le milieu des spectacles musicaux et Grégory Corre.
Roland Haugade