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22 novembre 2024

Les peintres naïfs brésiliens exposés au Musée Jakovsky

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Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, l’Art Naïf brésilien naît du besoin d’évasion d’hommes et de femmes besogneux ( cultivateurs, mécaniciens ou cuisiniers) en mal de créativité.

Par ses qualités « magiques » issues du Vaudou du Condomblé et aussi pour ses qualités artistiques, il suscite alors, l’intérêt d’intellectuels comme Lévi-Strauss et de peintres surréalistes interpellés par l’authenticité de cette expression.

Depuis cet art fait de rythme et de couleurs, n’a jamais cessé de démontrer son ingénuité, devenant une composante essentielle du langage pictural du Brésil.

Pour la troisième fois cette année, j’ai rendu visite à mon musée de cœur, celui d’Art naïf (Anatole Jakovsky). Ce samedi, il s’agissait de répondre à une nouvelle invitation de l’association Brasilazur décidemment très présente sur le front culturel en ce mois de juin.

Nous étions conviés à des « Fantaisies brésiliennes », titre donné à une grande exposition de peintres naïfs brésiliens sélectionnés par le galeriste paulista Jacques Ardies qui pour l’occasion a fait une conférence sur les artistes de son pays d’adoption (il est Français).

J’ai retenu de celle-ci un beau paradoxe auriverde. Alors qu’en France, les peintres naïfs sont plutôt issus de milieux sociaux modestes (le Douanier !) ou même défavorisés (milieux carcéraux ou psychiatriques) au pays de la bossa nova ce sont souvent des intellectuels ou des artistes d’autres disciplines. L’artiste naïf français émerge de l’innocence, le brésilien doit la retrouver. Cela donne des tableaux certes influencés par la culture populaire, mais moins bruts (au sens de l’art brut) que ceux de leurs homologues français.

Cela dit, avec 40 artistes et environ 70 œuvres, l’exposition est passionnante avec des tableaux très divers, parfois émouvants, toujours très humains. Un voyage qui m’a permis de retrouver « naïvement » Rio, Sao Paulo et le Minas Gerai trois destinations que nous avions reliées il y a près de 20 ans par la route, avec une vieille Golf de location : de beaux souvenirs, une belle exposition. À ne pas manquer.

par Patrick Mottard

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