N.P : Vous êtes une touche à tout : chanteuse, comédienne et maintenant humoriste. Comment vous est venue l’idée de votre One Woman Show «La folle parenthèse » ?
Liane Foly : Depuis mon plus jeune âge, j’ai fait différentes disciplines : danse, solfège, piano, chant. J’ai eu très tôt l’habitude de la scène. Mes parents m’ont éduquée pour réaliser une carrière « à l’américaine », où l’on doit tout savoir faire. L’imitation est un don que j’ai également eu très jeune. Mon spectacle, « Folle parenthèse », est le résultat de longues années de travail et de vécu. Il s’est construit avec le temps et la maturité.
N.P : Vous jonglez d’imitations en imitations pendant 2 heures ? N’est-ce pas trop compliqué de passer par 35 voix différentes ?
L.F : Non parce que c’est une histoire, celle de Muriel Robin qui débarque pour organiser la soirée d’ouverture du cabaret de son ami gay, Pedro. Il y a tout une série d’amies à elles qui vont venir : chanteuses, comédiennes, humoristes. Dans ce spectacle, je rends hommage aux femmes. On est transporté dans un One woman show comme dans une pièce musicale, avec 2 musiciens avec moi sur scène. Il y a de l’humour, de l’imitation mais ce n’est pas Liane Foly en tant que chanteuse que l’on vient voir. C’est un spectacle à part dans ma vie. La « folle parenthèse » c’est une surprise que je voulais donner à mon public. Un public qui est différent de celui qui vient me voir pour mes concerts.
N.P : Certaines voix vous demandent plus de travail que d’autres ?
L.F : Toutes les voix demandent du travail. Quand je veux imiter quelqu’un, je regarde des images et des vidéos. Il y a certaines voix qui ne viennent pas dans ce cas là il ne faut pas insister (rires).
N.P : En avez-vous une que vous affectionnez plus particulièrement ?
L.F : C’est très curieux de rentrer dans la peau de quelqu’un, c’est une autre dimension et même parfois c’est très troublant par moment. L’imitation c’est par la voix mais aussi par les gestes, la démarche, le rythme et le train de vie de la personne.
N.P : Quelle a été la réaction de vos fans à ce spectacle qui change de votre métier d’artiste ?
L.F : Ce spectacle a surpris beaucoup de monde. Quand j’ai commencé il y a 2 ans en juin 2007, au théâtre Marigny, tous les gens m’attendaient au tournant et puis finalement ça a été reconnu comme quelque chose de réussi.
N.P : Est-ce que vous redoutez la fin de ce spectacle ?
L.F : Je vais être assez triste mais en même temps c’est un très bon début et je ne veux pas du tout quitter ce genre d’exercice. Cela m’a permis d’être un peu plus sollicitée pour faire du cinéma et de la télévision. J’ai tourné pour la série RIS, un téléfilm avec Eric Cantona pour TF1 et puis en ce moment je tourne avec Claude Lelouch en Roumanie. Ce film est une très belle expérience. Claude m’a contactée après avoir vu mon spectacle « Folle parenthèse » et je trouve ça super. En France, on a tendance à mettre des étiquettes sur les gens et je pense que je peux faire pleins de choses différentes. Ca demande beaucoup de travail, de maîtrise et de santé mentale mais ça me plait. Même si je suis en train de travailler sur un prochain album, j’ai aussi des projets au cinéma et au théâtre. Si je ne devais retourner qu’à la chanson, je m’ennuierais.
N.P : Vous cumulez les talents de chanteuse, comédienne et actrice. Qu’est-ce qui vous procure le plus de plaisir parmi les 3 ?
L.F : Avec la « folle parenthèse », j’ai pu faire les 3. Je chante, je joue, je fais rire et je danse sur scène. Ma voix a toujours été mon instrument fétiche et je m’en suis rendu compte très jeune. Et puis ça aide d’être née dans une famille joyeuse et de musiciens !
N.P : Pour le 14 juillet, France Télévision va diffuser une émission où des VIP sont en immersion totale dans une unité de l’armée. Vous êtes allée dans un camp d’entraînement dans le Nord. Comment avez-vous vécue cette expérience ?
L.F : Pour ceux qui ne seront pas devant leur écran le 14 juillet, il faut absolument enregistrer cette émission. Elle s’est tournée aux Invalides qui est un endroit incroyable où il n’y a jamais eu d’émission auparavant. Elle nous fait également découvrir les coulisses de l’armée de terre française et les jeunes militaires. Ces jeunes m’ont bouleversée. La moyenne d’âge est de 19 ans. Ils s’engagent, pour sauver des vies avec un courage exceptionnel. Je suis partie à Sissonne dans le Nord (l’Aisne), dans un camp d’entraînement militaire. J’ai été très émue en sortant du camp, j’avais l’impression d’avoir reçue une claque. Et puis on se rend compte que finalement la guerre n’est pas loin, elle existe. Tous ces jeunes sont des saints, à l’image des métiers médicaux : médecins, pompiers. Ce sont des gens à part. Ils ont vraiment un supplément d’âme.
Je ne pouvais pas partir loin parce que j’étais en tournée. Gérard Darmon était à Kaboul, Nâdiya et Hélène Segara sont également parties.
N.P : Vous allez être à Nice, le 7 août au théâtre de Verdure. Est-ce une ville que vous affectionnez ?
L.F : Je suis venue à Nice très tôt. J’ai commencé à chanter à l’âge de 12 ans et j’ai chanté plusieurs fois sur la Côte d’Azur. Mes parents vivent à Cannes, je connais donc bien le coin. Petite, j’allais me balader sur la Promenade des Anglais, je rêvais devant l’hôtel Negresco et puis j’apprécie aussi le Vieux-Nice. Le théâtre de Verdure est magnifique, et je pense qu’il y aura une bonne ambiance, surtout en cette période d’été.
Réservez maintenant vos places pour
La Folle Parenthèse de Liane Foly
Plutôt envie d’un DVD? Un CD ?
Cliquez ici !
