Après Sauf (Fleuve Éditions, 2018) Hervé Commère revient avec Regarde, un thriller qui est aussi une histoire d’amour. Nice Premium vous emmène rencontrer Mylène..
Il y a longtemps Mylène a aimé un homme, follement, passionnément, jusqu’à un jour terrible en Espagne où leurs existences ont basculé. Ils ont été en prison, chacun de leur côté mais si Mylène a survécu, Paco a été poignardé. Elle ne l’a jamais revu.
C’était il y a 8 ans. Aujourd’hui, elle travaille dans un dépôt-vente en banlieue parisienne et pour s’échapper de son quotidien, qui parfois pèse des tonnes, elle s’évade quelques jours dans une location.
Cette fois-ci, elle est en Dordogne, dans une jolie roulotte. Une roulotte dans laquelle tous les souvenirs la ramènent à Paco : les meubles, les objets, la déco, une carte postale, et même sa photo au mur… Comment est-ce possible ? De retour à Paris, bouleversée, elle va tout faire pour essayer de comprendre ce qu’il en est réellement.
Dans Regarde, Hervé Commère nous emmène faire la connaissance de Mylène, l’employée secrète et discrète de Mat, l’orphelin de son précédent roman Sauf. On y retrouve également sa femme, Anna, et son second employé Gary.
Cette fois, Hervé Commère axe son intrigue sur Mylène et va nous faire découvrir cette soixantenaire mystérieuse. C’est encore avec beaucoup de talent et de pudeur, qu’Hervé Commère construit son histoire et nous raconte comment Mylène, appartenant à la haute-bourgeoisie et brillante femme d’affaires mariée, a tout envoyer balader pour une histoire d’amour passionnée avec Pascal, un batteur de 20 ans son cadet.
Au fil des chapitres, le lecteur découvre l’histoire de Mylène et sa touchante réinsertion, sa relation simple avec Mat et, celle solidaire et presque sensuelle avec Gary. Le dépôt-vente de Mat représente une sorte d’îlot pour ces personnages marqués par la vie.
Regarde est construit sensiblement de la même manière que Sauf et, grâce à des chapitres courts et intenses, alternant passé et présent, le lecteur est au plus près des personnages. L’écriture, une nouvelle fois, empathique et émouvante, d’Hervé Commère fait apparaître au travers de la noirceur du polar, une belle humanité et une force puissante.
