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22 novembre 2024

Mars aux Musées, Poët-Poët : la culture résiste à Nice

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Dans l’infernal capharnaüm social imposé par le coronavirus, il est deux équipes courageuses, une sorte de double village d’Asterix, qui viennent de lancer – contre vents et marées – leurs événements tous deux programmés sur deux semaines.

MARS AUX MUSÉES

J’étais hier soir dans le cadre féérique du Palais Lascaris dirigé avec passion et compétence par Sylvie Lecat pour le lancement très réussi et en présence d’un public nombreux (mais moins de 1000 !) de la 19e édition de Mars aux Musées, la seule vraie manifestation de médiation culturelle transversale à Nice (et peut-être en France). Un Mars aux Musées co-organisé par les étudiants du Master EMIC où j’ai eu le plaisir d’enseigner et la direction de la culture de la ville de Nice. La quinzaine a été lancée officiellement par le président étudiant Jean-Yves Yao (qui avec sa vice-présidente Charlotte Lafay ont tous deux été mes étudiants en politiques culturelles) et André Santelli le directeur de la culture lui-même. Le tout avec la bénédiction du Président de l’Université.

Cette année, le thème est 8 femmes : 8 musées avec, pour cette première soirée, un hommage à Barbara Stozzi, une chanteuse lyrique du 17e siècle. Comme d’habitude à MAM ce fut avec du chant, de la danse, de la musique et même un karaoké et un enquête policière façon Cluedo, une médiation ludique et décontractée dans un cadre magique (le syndrome de Belphegor !). Qu’il me soit permis de citer la chanteuse Alienor De Georges et sa harpe électronique : elle a d’ailleurs fait un tabac.

JOURNÉES POËT-POËT

Il s’agit là de la 14e édition du festival de poésie organisé à Nice par la compagnie Une petite voix m’a dit. Un festival qui, édition après édition, se rapproche de ceux de Sète ou Séville, les références en la matière.

Et « idéalement » le thème de cette année est le courage, ce dont ne manque pas la petite équipe du Poëtburo pour essayer d’instiller de la poésie dans notre monde de brutes. Les poètes vedettes sont cette année Tarik Hamdan et Pierre Guery, de belles rencotres.

Autre grand moment : la performance de poésie tout public « A quoi ça sert ? » par la directrice artistique de la compagnie organisatrice Sabine Venaruzzo sur le parvis de la bibliothèque Nucera, samedi 14 à 14 h. Il sera intéressant de voir cette habituée des grands festivals de poésie s’exprimer dans le cadre de son Poët-Poët : en quatorze ans, c’est même une sorte de première.

Un brin déjantés dans leur traque de la poésie partout, les organisateurs nous proposent également de passer chez le coiffeur ou de faire une sieste dans un trois étoiles… mais chut, il paraît que ce sont des surprises !

Petit message personnel à mon amie, la danseuse Marie-Pierre Genovese qui a chorégraphié le deuxième acte de ma dernière pièce La caresse de Marlène : bravo pour ta double programmation ! En effet ses fans vont pouvoir l’applaudir le lundi 16 à l’Entre-Pont dans le cadre de Poët-Poët et le vendredi 20 au MAMAC dans le cadre de Mars aux Musées.

Il est important de rendre hommage à ces deux équipes qui auront peut-être à subir les conséquences de l’épidémie sur leurs programmations mais qui, par leur passion et leur pugnacité, nous font la démonstration que la culture est un acte de résistance humaniste aux vents mauvais du Monde.

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