Récupération de Donnèe
11.1 C
Nice
22 novembre 2024

Michel Leeb : « je fais des choses que j’aime, depuis toujours »

Derniers Articles

Nice-Premium : 30 ans que vous faites ce métier, c’est une année particulière pour vous ?

Michel Leeb : Oui, ça fait 30 ans que je roule, que le public me suit et je suis toujours là.

NP : Vous allez venir en avril sur Nice, c’est une ville que vous connaissez très bien puisque vous êtes fan de Jazz. Vous avez dirigé le Nice Jazz Festival pendant trois ans. Qu’est-ce que ça vous fait de revenir sur Nice ?

3-61.jpg M.L. : Vous savez, je n’ai que des bons souvenirs à Nice. A partir du moment où je reviens, c’est toujours avec plaisir, à chaque fois, c’est une ville que j’aime beaucoup. J’y connais beaucoup de gens, j’ai pas mal d’amis là-bas. Les souvenirs que j’ai sont des souvenirs de jazz absolument magnifiques. Et puis c’est une période unique dans la vie d’un artiste, que de fréquenter des stars du jazz, de les produire et de les inviter dans ces magnifiques arènes de Cimiez.
Maintenant c’est du passé, je suis avec un one man show qui mélange l’humour, le jazz et qui essaye de faire quelque chose d’original.

NP : Vous êtes assez polyvalent dans vos spectacles?

M.L. : J’essaye de faire en sorte que l’on passe de l’humour à des sketches, des imitations, des gags, une interaction avec le public assez forte et mélanger ça avec des plages musicales. C’est un spectacle très varié.

NP : Vous n’êtes pas tout seul sur scène, il y a des musiciens qui vous accompagnent ?

M.L. : J’ai trois musiciens avec moi, qui jouent et qui font partie du spectacle. C’est un spectacle que j’ai joué deux mois au casino de Paris et qui était vraiment magnifique.

6-33.jpg NP : Maintenant, vous le faites dans toute la France, ça demande une énergie incroyable ?

M.L. : On fait la France, puis au mois de mai, on part au Canada, ensuite à l’île Maurice, à la réunion, en Israël, au Maroc, à New York, une vraie belle tournée. Une tournée qui est assez importante et qui va m’emmener jusqu’au mois de décembre.

NP: Dans ce Spectacle, quel sera le contenu ? Chaleureux ? Extravagant ? Ce n’est pas comme certains comiques qui suivent une mode. Vous avez suivi votre propre voie toutes ces années.

M.L. : Je n’ai pas cherché à trahir mes camarades – que j’aime beaucoup par ailleurs – mais je fais des choses que j’aime, depuis toujours. Le spectacle s’appelle « Tout ce que j’aime »… C’est tout ce que j’aime : la comédie, le chant, l’humour, les sketchs, les imitations. Le public participe au spectacle aussi à un moment donné. Je fais mon bonhomme de chemin depuis 30 ans. Tout va très bien et je continue encore parce que je n’ai pas finit, il me reste encore 30 ans devant moi.

NP: Le Public est très présent, vous le faites participer. J’aimerais que vous répondiez à une de vos admiratrice : « Michel, Juste quelques mots pour vous dire combien je vous apprécie, votre finesse d’esprit, pas de grossièreté pour nous faire rire, si rare au sein de notre « communauté de comiques français« . Carine. Est-ce que vous entendez souvent ces phrases ?

8-21.jpg M.L. : J’entends souvent ce compliment là. Vous savez, on n’est pas obligé de faire de la vulgarité pour que ça marche. La vulgarité, le cynisme, une forme d’agressivité sur scène ce n’est pas indispensable pour que cela fonctionne. La preuve, je ne passe pas par là et ça marche très bien. Chacun fait son truc, chacun à son univers, chacun à sa façon de travailler. Moi c’est celle là et je suis très content que cela fonctionne. La mode, c’est quelque chose que je ne veux pas suivre parce que par définition, c’est quelque chose qui ne dure pas. On passe d’un truc à l’autre. Je ne veux pas m’enfermer dans tout ce qui est lié à la mode. Je veux faire des choses que j’aime, en espérant que le public me suive. Quand je fais du théâtre, du jazz, du one man show, de la TV, les gens me suivent. Je ne vais pas me forcer à faire quelque chose que je n’aime pas sous prétexte que ça marche, puisque ça marche bien autrement.

NP : Cela vous permet d’aller sur d’autres registres comme « Douze Hommes en colère ». Vous êtes allé au-delà de vous-même ?

M.L. : Exactement, mais pour moi, je sais que ce n’est pas inscrit dans la culture française d’avoir des artistes polyvalents, mais au fond tant mieux si je suis tout seul (rire), comme ça je n’ai pas de concurrents (rires), je suis tranquille.

NP: Vous êtes humoriste, mais vous jouez du jazz comme avec le Count Basie Orchestra. Vous êtes bon sur des registres complètement différents ?

M.L. : J’ai chanté avec le Count Basie Orchestra. C’est grâce à Nice, puisque j’ai invité les orchestres de Basie à Nice – quand j’étais directeur artistique -. J’ai rencontré 10-21.jpg
l’orchestre et je leur ai demandé s’ils ne voyaient pas d’inconvénients majeurs, à ce que je chante avec eux. Ils se sont tous bien marrés sur le coup, puis j’ai fait comme si je débutais, je leur ai fait écouter des petites maquettes dans lesquelles je chantais et ils ont trouvé ça super sympa. Ils m’ont dit « écoutez, la prochaine fois qu’on vient en France, on peut éventuellement enregistrer ensemble. Mais propose nous un ensemble de choses ». Alors, j’ai rassemblé les meilleures chansons d’Aznavour, de Brel, de Charles Trenet, de Gilbert Bécaud, de belles chansons comme ça, d’auteurs qui ne sont effectivement pas tous jeunes, mais qui pouvaient avoir pignon sur rue et être reconnus par le grand public. Je leur ai proposé de faire des arrangements dessus. Ils sont venus en France et 2-3 ans plus tard, on a fait ce disque ensemble. Ce disque a maintenant quatre ans. C’était un CD formidable. J’ai fait un carton avec, je ne m’attendais pas du tout à ce que ça marche. C’est quelque chose que j’avais profondément envie de faire, sans chercher forcément à plaire au public. On espère toujours ! Mais ce n’était pas destiné à ça et puis ce n’était pas du tout dans la mode, puisque c’est du jazz, ça Swingue, c’est big band…En définitive, ça a vachement plu, c’était une très belle expérience et un très beau souvenir. Mais encore une fois, c’est grâce à Nice.

NP : A part le Nice Jazz Festival, vous êtes allé à Juan les Pins je suppose ?

M.L. : J’y vais en tant que spectateur chaque année.

NP: Quelle est la différence entre Nice et Juan ?

M.L. : Juan, c’est un festival plus authentique aujourd’hui. C’est un vrai festival de Jazz. Nice est devenu un carrefour d’un peu tout.

NP : A Nice, on ne croise pas que du jazz ? On a vu passer Calogéro, Bénabar…

M.L. :C’est amusant parce que lorsque j’ai commencé à m’occuper du festival, j’ai estimé qu’il fallait ouvrir le festival à d’autres musiques. On m’est tombé dessus, me disant que c’était plus du jazz, que c’était n’importe quoi. J’ai dit : « oui mais si vous voulez remplir, ces arènes et cette grande surface là-haut, il faut qu’on ouvre à des musiques un peu parallèles, des musiques qui seraient comme périphériques au jazz ». On m’a dit que c’était n’importe quoi…On est parti et puis je crois qu’aujourd’hui c’est exactement ce que j’avais prévu.

NP : Vous étiez en avance…

M.L. : Oui, mais enfin je n’aurais jamais invité Bénabar personnellement, parce que même si j’aime beaucoup Bénabar, ça n’a rien à voir avec le Jazz. J’avais Invité Claude Nougaro, Paolo Conte, Joe Cocker…des gens comme ça. Nougaro correspond un peu à l’univers du jazz malgré tout. Mais je ne reviens pas là dessus, pas polémiquer.

<strong>NP : Le mois d'Avril est un mois important pour vous ?</strong>

M.L. : Oui (rire) Je vais avoir 60 balais, ce qui est pas mal !

NP: Vous avez prévu quelque chose ?

M.L. : L’important, c’est que je ne les fasse pas (rire) et que sur scène tout aille bien. Si un jour, j’arrive avec une petite chaise…Vous savez Lionel Hampton, – qui est mort à 92 ans je crois -, on lui a demandé comment il faisait pour avoir autant la patate sur scène – c’était l’époque où je m’occupais de Nice -. Il avait dit : « Les filles et le champagne ». Alors moi les filles ça va, j’ai une femme et des enfants, tout va bien, mais le champagne j’aime bien ça !

<strong>NP : Le mois d'avril est aussi un mois important pour les français. Est-ce que vous avez un pronostic ?</strong>

M.L. : Non, je n’ai pas d’idée là-dessus. Je suis plutôt surpris par le niveau un peu « faiblard » de la campagne.

NP : Est-ce que vous êtes comme ces artistes qui veulent s’engager dans un parti, dans une politique comme ça ?

M.L. : Non non, pas du tout.

NP : Vous restez fidèle depuis 30 ans à votre idée de faire votre bonhomme de chemin avec ce qu’il vous plaît.

M.L. : Voilà, de faire ce que j’aime et de le partager avec le public. C’est le but majeur.

NP : C’est réussi !

M.L. : Le but d’un artiste, c’est de partager avec le public, le maximum de ses créations. C’est ça le but d’un artiste. S’engager politiquement, c’est autre chose. En plus, comme en général, c’est personnel, ça reste privé.

NP : Vous n’êtes pas à vouloir absolument l’amour des gens, faisant des choses qui ne vous plairaient pas ? Vous faites ce que vous aimez et vous formez un cercle avec votre public.

M.L. : Evidemment, on veut que les salles soient pleines, mais on veut que les gens viennent vous voir, c’est normal, mais on essaye de faire des choses qui ne sont pas non plus complètement hermétiques. On fait ce qu’on est. Sans chercher à ratisser large. Il faut être naturel.

NP : Comment avez-vous découvert le jazz ?

M.L. : Très jeune, j’ai eu entre les mains un disque de Ray-Charles que ma mère m’avait offert. J’avais douze ans et je suis tombé amoureux du jazz à partir de là.

7-32.jpg
NP : On dit que vous êtes le fils de Ray Charles et de Jimmy Lewis ?

M.L. : (Rire) Oui c’est ça, c’est un peu bizarre comme truc. On peut dire que je suis le fils de qui on veut ça ne me gêne pas.

NP : Est-ce que vous avez un dernier mot à dire aux niçois qui viendront vous voir ?

M.L. : Et bien qu’ils amènent des Kleenex, pour s’essuyer les yeux – il y en a à l’entrée -, surtout les femmes parce qu’elles sont démaquillées en sortant (rire). Conseillez aux femmes de ne pas se maquiller avant de venir.

Propos reccueillis par Vincent MARTY

Site Officiel de Michel Leeb : https://www.michel-leeb.net/

MICHEL LEEB
« NOUVEAU ONE MAN SHOW »
Mercredi 11 Avril 2007 à 20h30 – ACROPOLIS – NICE

TARIFS PUBLICS CAT1: 43,50€ / CAT2: 40,50€
CE CAT1 : 40,50€ / CAT2 : 38,50€

LOCATIONS

Points des ventes :
Fnac, Carrefour, Géant, Auchan, Virgin, Leclerc, Cultura, Galfa Voyages et sur place le soir du concert.

Billetel : www.fnac.com / 0 892 683 622 (0,34€ mn)
Ticketnet : www.ticketnet.fr /0 892 390 100 (0,34€ mn)

Renseignements :

NICE ACROPOLIS : Tel : 04 93 19 37 40

Auteur/autrice

spot_img
- Sponsorisé -Récupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de DonnèeRécupération de Donnèe

à lire

Reportages