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21 novembre 2024

Musée des Arts asiatiques: Photographes en Asie < Karens Padaungs de Birmanie, réfugiés en Thaïlande >

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Dans le cadre confidentiel de la Maison du Thé, le musée départemental des Arts asiatiques présente une nouvelle exposition photographique « Karens Padaungs de Birmanie, réfugiés en Thaïlande ». Exposition photographique jusqu’au 23 mai 2011.


karen.jpg L’origine du peuple karen est incertaine. Leurs légendes situent leurs racines dans le désert de Gobi. Leurs langues principales, le Sgaw et le Pwo, sont classées parmi les langues tibéto-birmanes. Avec l’évangélisation, commencée dès le XIXe siècle, ils se convertissent au christianisme tout en conservant des traditions animistes.

Le terme de «padaung» sert à désigner deux groupes minoritaires, parmi les Karens : Les Kayans ou «longnecks» (long cou) et les Kayaws ou «big ears» (grandes oreilles).
L’établissement des Karens en Birmanie, issu d’une lente migration vers le Sud depuis la Chine, est attesté depuis de nombreux siècles. Ils y forment un État Karen et un État Kayah. D’autres Karens, continuant leur migration vers le Sud, s’installent en Thaïlande vers le XVIIIe siècle où ils s’intègrent facilement aux populations locales.

En Birmanie, la prise du pouvoir en 1962 par les militaires et les répressions menées à l’encontre des minorités ethniques, ont poussé un grand nombre d’entre eux, dont des Karens composés majoritairement de femmes et d’enfants, à fuir le pays pour trouver refuge en Thaïlande. Ne bénéficiant pas du statut de réfugiés, ils s’entassent par dizaines de milliers, dans des situations sanitaires précaires, dans des camps dont l’accès est interdit au public.

Parce qu’ils représentent pour la Thaïlande un intérêt touristique, des Karens Kayan et Kayaw sont autorisés à vivre dans des villages où ils sont exhibés. Souvent dénués de droits, ils vivent difficilement de la vente de quelques objets d’artisanat à des touristes, ignorant le plus souvent leur culture et les conditions de vie dans lesquelles ils vivent.
Malgré ces conditions de vie misérables, ces Kayans et ces Kayaws revendiquent leur héritage culturel et se veulent les gardiens d’une culture millénaire.

Ils restent les derniers témoins des traditions, des mythes, des techniques et de croyances qui appartiennent au patrimoine historique de l’humanité, et que la globalisation, ailleurs, efface inexorablement. Dans le plus grand dénuement et la pire infortune, ils gardent une beauté, une dignité qui inspire le respect et l’admiration.

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