Lors de cette cérémonie prestigieuse, la chanteuse aux origines maroco-égyptienne sera opposée à à Olivia Ruiz, Christophe Mae, Faf Larage et Shy’m.
Simple, gentille et douce… Najoua prend cette nomination comme une récompense » Pour moi, participer aux NRJ Music Awards, c’est énorme « .
Dans un univers particulier avec une véritable personnalité, cette chanteuse de 25 ans envoute son public par sa voix et sa danse « spirituelle » : Una bella « Stella » !
Son premier single « Gabriel » réalisé avec Christophe Casanave est un succès ! Avec son album, elle a créé son style musical, un style qui se distingue des autres. Cette artiste-là au coeur d’ange qui donne un « écho du bonheur » n’a pas fini de battre ses ailes.
Samedi 20 janvier, elle sera aux NRJ Music Awards retransmis en direct sur TF1. Avant de marcher sur le tapis rouge de Cannes, Najoua Belyzel nous a consacré une interview.
Nice-Premium : Najoua, merci de nous accueillir dans votre monde, que vous décrirez comment ?
Najoua Belyzel : Le monde dans lequel je suis, c’est à peu près le même que le votre, mis à part qu’il y en a deux. Un monde à moi, avec mes idéologies, mes tendances où je tends à la jeunesse, où je tends à m’élever. C’est un truc spirituel plus ou moins intime avec des ambitions. Un monde idéal avec des envies, des rêves de changer plus ou moins ce qui ne va pas. Après quand cette espèce de bulle se crève, heureusement parce que je manquerais d’oxygène, j’arrive dans un monde qui est le votre, un monde tout à fait normal, terrestre. C’est pour ça que mon album s’appelle « Entre deux mondes, En Equilibre ». C’est d’essayer de trouver le juste point entre les deux mais également essayer de se trouver, de se chercher. Il y a beaucoup de gens qui disent que pendant la crise d’adolescence, on se cherche, on se trouve … qu’une femme à 40 ans, c’est là où elle se sent le mieux. Moi, je ne crois pas du tout à tout ça. Je pense qu’on se cherche jusqu’à la fin.
N-P : Et Najoua Belyzel, elle se décrirait comment à ce jour ?
N.B. : Avec un pied enraciné dans la terre avec des feuilles de laurier et une main dans les nuages. C’est une espèce d’image un petit peu gracieuse mais c’est un peu comme ça que je vois les choses, la tête dans les étoiles, les nuages et les pieds bien enracinés. Mais je ne suis pas vraiment terre à terre. J’ai une soif de culture, une soif d’histoire. J’aime les vieux films en noir et blanc. J’aime les vieux livres, les antiquités et en même temps j’essaie d’être tendance par rapport à ce qu’il y a aujourd’hui, pas vraiment à la mode parce qu’on est tout le temps à la mode, tout ce qui est démodé, ça revient après. « Entre deux monde, En Equilibre », c’est ce que je suis …le monde de la réalité et le monde du rêve, … le bien, le mal, … le masculin, le féminin ….
N-P : Le ying, le yang
N.B. : Oui, c’est ça, se trouver au milieu de ces choses-là. Des choses qui peuvent être totalement opposés mais qui peuvent également être complémentaires car l’un 
sans l’autre ne veulent rien dire. Je prends par exemple « Gabriel », ma première chanson parle d’une ambiguïté par rapport à la profession de foi et par rapport à l’homosexualité et la bisexualité qui sont des choses très tendances. La bisexualité est très actuelle, l’homosexualité en évolution et la profession de foi a toujours existé et fait parti de mon monde, car je suis très croyante. La musique de Gabriel est très décalée par rapport au texte. Le texte est plus ou moins profond en tout cas pour moi, parce qu’il aborde des thèmes importants : la quête du sexe masculin ou féminin en amour et en même temps la musique a un rythme assez rapide. Les gens quand ils écoutent cette chanson pour la première fois, ils n’écoutent pas spécialement les paroles, ils ont plutôt tendance à bouger leur hanches, à danser.
N-P : Comment est composé votre premier opus « Entre deux monde, En Equilibre » ?
N.B. : Dans l’album, il y a douze titres : quatre qui représentent le corps, quatre l’âme et quatre autres l’esprit.
Les quatre qui représentent le corps, musicalement, vont nous appeler à danser dessus comme « Gabriel » « Stella » Toutes ces chansons sont rythmiques.
Ensuite, sur celles qui font appel à l’âme, les musiques vont être des balades. Les textes vont parler de thèmes importants comme « Rentrez au USA » qui est un hymne à la paix, comme « Comme toi », « L’écho du bonheur » qui est une quête de l’amour.
Puis, il y a celles qui font appel à l’esprit, que j’appelle les chansons torturées, comme « Bons baisers de Paris », la musique et texte sont spéciaux. Paris, ville lumière, ville magnifique mais quand on arrive de Province, tout est gris, tout est noir, les gens ne sont pas souriants. En Province, les gens vous disent « Bonjour », la boulangère vous sourit. En fait cette partie, c’est une espèce de libération de soi. Je me libère dans ces chansons. « Docteur Gel » est aussi une chanson torturée car je parle des abus sexuels. La musique est très très belle, il y a des synthés qui font appel à la souffrance. Cette chanson, c’est un message pour les jeunes et les enfants d’aujourd’hui. Si une gamine de douze ans a du mal à aborder ce sujet-là et qui en est victime, je me dis que peut-être par le biais de ma chanson, elle va se libérer de cette douleur-là, de cette souffrance.
« La berceuse » commence par « Papa, Maman, je vous déteste », c’est aussi une chanson torturée. Elle fait appel à l’imagination et j’image qu’un nouveau né arrive dans ce monde. Il n’a rien demandé à personne. Quand on y pense, on arrive tous d’une petite goutte, puis l’œuf, puis on grandit et puis on naît et la première chose quand on arrive dans ce monde, on crie, l’enfant pleure. En fait, dans cette chanson, j’essaie d’imaginer tout ce qui pourrait se passer dans la tête du nouveau né. Alors, il y a des gens qui ont dit « Najoua a eu des problème avec ses parents », pas du tout. C’est une chanson imaginée de quelqu’un qui n’a jamais demandé à naître. C’est un mélange d’histoires, des gens qui se battent pour avoir un enfant parce qu’ils n’arrivent pas à en avoir et d’autres couples qui font des enfants sans amour.
N-P : Alors maintenant, on va parler de ce qui va vous amener sur la Côte d’Azur, plus exactement à Cannes, samedi prochain : Les NRJ Music Awards où vous y êtes nominée. Récompense attendue ?
N.B. : Très inattendue. Très surprenante. Oui, j’ai vraiment été surprise. Je ne pensais pas du tout à ça, je ne suis pas une calculatrice. Quand mon manager m’a annoncé ça, j’ai dit « Wahou ». Je ne m’y attendais pas du tout. Je suis très contente. Vous savez, un artiste a un égo plus ou moins démesuré, le mien est assez petit pour l’instant, mais cette nomination me touche. Wahou ! Je participe aux NRJ Music Awards, c’est important aujourd’hui, en plus c’est le public qui vote. Mon message est passé. Je suis dans les Révélations Francophone, ça fait plaisir, comme quand on m’a remis mon disque de platine de « Gabriel », ça me fait un truc que je n’arrive pas à expliquer, c’est inexplicable et intime à la fois. C’est une récompense d’être nominer. Que je gagne ou pas, peu importante. Je n’ai rien à gagner de plus. J’ai fait ce que j’avais envie de faire, un album comme si c’était le dernier mais ce n’est pas le dernier, le second est en préparation. Participer aux NRJ Musix Awards, wahou, c’est déjà grand. En fait, j’ai déjà gagné !
N-P : Que pensez vous de vos concurrents ?
N.B. : Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde même si c’est très difficile. Les portes sont très étroites. Il est difficile de se faire entendre. Je pense qu’on a tous une place, une chance, un chemin et une destinée.
Shy’m est une révélation car elle n’a jamais rien fait avant.
J’aime beaucoup parler en vérité.
Olivia Ruiz n’est pas une révélation parce qu’elle a déjà sorti un premier album. Elle a fait la Star Academy. Elle est déjà plus ou moins connue. Ce n’est pas comme si elle sortait de nulle part. En fait, elle a déjà un appui. Pour moi, elle a déjà gagné.
C’est difficile pour moi comme pour Shim’s qui vient d’arriver de rivaliser avec Olivia. Pour moi une révélation c’est quelque chose qui vient comme ça, qu’on ne connaît pas et qui touche les gens. Alors bien sur qu’Olivia Ruiz touche les gens mais ce n’est pas la première fois.
Tout le monde mérite d’être dans cette liste, mais en même temps, il faut faire attention au titre qu’on donne. Révélation francophone, si on regarde dans le dico et si on écoute son cœur : Révélation Francophone, c’est quelque chose qui vient de naître, d’éclore et que le meilleur gagne ! Je pense aussi qu’il y a de belles personnes qui ne sont pas dans cette liste-là et j’espère qu’un jour ils le seront …
Mais être au NRJ Music Awards, c’est énorme. Je sais, j’ai un discours un peu paradoxal.
N-P : Quelle est votre devise ?
N.B. : J’en ai plusieurs mais ce ne sont pas les miennes. « Les derniers seront les premiers », « Carpediem », vivons au jour le jour car les fleurs se fanent très vite. Ensuite, ce ne sont pas des devises : il faut essayer de s’élever au maximum et de faire don de soi, c’est important pour moi. C’est important pour l’humanité aussi, et surtout avoir de la mémoire parce que j’ai l’impression, je ne vais pas être pessimiste, mais je suis réaliste, on fait souvent les même erreurs. Quand je vois les informations, on parle toujours de guerre …. Il faut essayer d’avoir une mémoire d’éléphant et d’avancer. C’est assez spirituel et en même temps terre à terre.
N-P : Je vais vous dire un mot et vous allez l’associer à un mot.
N.B. :
Gabriel : Ange
Ange : C’est difficile comme je suis quelqu’un de très croyante …. Dieu parce que c’est son messager
Paris : Bons Baisers
Côte d’Azur : Au film « La main au collet » avec Gary Grant et Grace Kelly
Christophe Casanave : Un génie psychédélique
Musique : Intemporelle
N-P : Pour terminer, si je vous donne une plume, qu’est ce que vous inscrivez sur notre partition ?
N.B. : Avec la plume, j’écris AME parce que je pense que ce qui reste et ce qui gouverne, même si on dit souvent que c’est le conscient ou l’inconscient, c’est l’âme et c’est ce qui restera à la fin. A la naissance quand on est dans le ventre de la matrice, je pense que ce qui est insufflé en premier, spirituellement, c’est l’âme et à la mort, je pense que ce qui s’élève, c’est l’âme.
Avec l’âme, on retrouve l’amour et l’amitié. Ce sont deux sentiments et deux émotions très importantes dans les relations d’êtres humains.
Site Officiel : www.najouabelyzel.com
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