Du 30 novembre au 9 décembre 2012, les Niçois pourront (re)découvrir le mythe d’Orphée à travers la production théâtrale originale « Orphée, l’Ultime Étranger » au théâtre de la Semeuse dans le Vieux-Nice. Cet événement artistique, s’appuyant sur la psychologie analytique de Jung, met en avant différents thèmes concernant l’être humain : l’Amour, la pulsion, le désir, la vie, la mort… Pourquoi ne pas y assister ?
Ramener la psychologie au cœur de l’être humain, telle est la volonté de Fabien Berrais qui exerce la profession d’art-thérapeute et d’Isabelle Warnaar, médiatrice artistique ; elle se passionne aussi pour la psychologie junguienne. De leur sensibilité artistique et poétique commune est née la pièce psychanalytique « Orphée, l’Ultime Étranger » (voir présentation) qui sera interprétée du 30 novembre au 9 décembre prochains au théâtre de la Semeuse dans le Vieux-Nice. Fabien Berrais se mettra dans la peau d’Orphée, un personnage amnésique qui n’a aucune notion d’espace, de temps ou d’identité. Isabelle Warnaar incarnera un démon qui le manipule en lui assénant des vérités. Chloé Marshall, orthophoniste de profession, empruntera le rôle d’une Oracle bienveillante mais psychorigide qui l’amènera à se rencontrer avec lui-même.
Un univers unique !
Tel est l’objectif recherché par les deux créateurs de la pièce qui souhaitent permettre aux spectateurs d’observer le monde avec plus de poésie et de bienveillance. Elle reprend divers concepts psychologiques créés par le psychiatre suisse Jung comme le principe d’individuation ; c’est le fil rouge de la pièce. Ce processus vise à faire d’un être humain un individu, une personnalité unique, indivisible, un être total. « Le principe d’individuation, c’est être un », affirme Isabelle Warnaar. Selon elle, c’est aussi « s’accepter du mieux que l’on peut et d’être en accord avec soi-même. C’est aussi bien accueillir ses parts d’ombre et de lumière. Pour accepter de vivre avec soi, il faut accepter qui nous sommes ». L’Ombre et la Lumière sont aussi deux notions provenant de la pensée de Jung. Elles seront également abordées dans la pièce. Nous avons tous en nous l’archétype de l’Ombre, qui représente toutes ces choses que nous refoulons, que nous refusons de voir parce qu’elles nous font peur. « C’est aussi là où sont cachées beaucoup de ressources à partir du moment où on l’accepte », souligne Isabelle Warnaar.
Dans cette pièce, les comédiens ne trichent pas avec leurs émotions, ni avec le public. Ils traitent des thèmes présents en chacun de nous : la pulsion, l’esprit, l’Amour, l’âme, le corps… Ils espèrent éveiller chez le spectateur son imagination créative tout en lui exprimant des messages qu’il est libre d’entendre ou pas. Mais qu’il le veuille ou non, des émotions profondément enfouies dans son inconscient remonteront probablement à la surface…