Pascal Mono ne triche pas, il reste soit même où qu’il soit. « Sa présence sur scène est comparable à celle des grands artistes. Il se donne à fond et nous, on reçoit beaucoup de sa part. Merci. », souligne une admiratrice.
C’est ce qu’il nous a démontré une fois de plus, lundi et mardi dernier, lorsqu’il est venu présenter en live son premier album « Intact » aux azuréens. Mais, que ceux, qui ont raté ces deux rendez-vous se rassurent, Pascal reviendra mettre le feu aux scènes de la French Riviera lors de sa prochaine tournée.
En attendant, Flora et Stéphanie, nos deux envoyés spéciales, ont recueilli pour Nice-Première les impressions d’un rockeur niçois à peine sorti de scène : Indiscrétion et confidences en exclusivité !
Stéphanie et Flora : Comment s’est passé ce concert à Monaco ?
Pascal Mono : Ca s’est bien passé, ça a duré une petite heure et quart, j’ai pu faire des choses « a capella » suite à un petit souci technique, mais c’est bien parce qu’on peut toujours tirer avantage d’une situation délicate.
Ca m’a donné l’opportunité de faire chanter les gens, de chanter « Mercedes Benz » de Janis Joplin « a capella », c’est mon joker… (Rires)
Stéphanie et Flora : Comment as-tu senti le public ?
Pascal Mono :Très réceptif ! Même sans encore connaître les chansons ! Puis il y avait des fans donc bonne ambiance de concert…
Stéphanie et Flora : Etait il en corrélation avec ce que tu attendais sur certaines chansons ?
Pascal Mono :Encore une fois, je n’ai jamais d’attente en fait par rapport à ce qui va se passer, car monter sur scène c’est un peu partir à l’aventure, on sait jamais ce qui peut arriver, c’est pour ça que j’aime ça, et que je continue…
Par exemple je ne m’attendais pas à ce qu’une chanson comme « Avec Des Mots » passe aussi bien.
Stéphanie et Flora : Ta famille était là, tes amis aussi, dont Christophe Pinna, est ce rassurant de les savoir dans le public ou est ce que ça te met un peu plus de pression ?
Pascal Mono : Il ne faut pas y penser. Des fois on y pense, C. Pinna est quelqu’un que j’admire beaucoup, si je sais qu’il est là, je ferai peut être plus attention oui.
J’essaye toujours d’être au maximum de ce que je peux faire, en laissant une marge quand même pour ne pas être toujours à fond, c’est vrai que ça m’a traversé l’esprit effectivement, mais quand tu es sur scène tu n’y penses pas à ce moment là, tu y penses avant, tu y penses après, mais pas pendant.
Stéphanie et Flora : Quel a été ton meilleur moment hier soir ?
Pascal Mono : Justement quand je n’ai plus eu de son de guitare, j’ai chanté ce « Mercedes Benz », c’était un super moment, ainsi que le rappel de « Mon Epoque », les gens reprenaient vraiment les paroles, quand le public chante tes chansons, c’est génial.
Stéphanie et Flora : As-tu une histoire particulière avec cette reprise de Janis Joplin ?
Pascal Mono : Je le chante depuis très longtemps. C’est un peu un titre fétiche dans le sens où, quand tu pars sur la route, tu n’as besoin de rien avec ce titre, c’est un a capella, ça passe toujours, chaque fois que je chante ce titre ça s’est bien passé, et ça fait 20 ans que je le chante.
Je l’ai même interprété pour meubler devant un million de personnes aux JMJ 97.
Stéphanie et Flora : As-tu un instrument fétiche ?
Pascal Mono : Je ne suis pas spécialement fétichiste mais c’est vrai que je ne plaisante pas beaucoup avec ma Fender Telecaster et ma Gibson Custom. Instruments fétiches oui.
Stéphanie et Flora : Tu as plusieurs guitares ? Lesquelles ?
Pascal Mono : Oui. 3 électro-acoustiques : Une Guild, une Ibanez, une Gibson.
Une guitare hawaïenne des années 50, une Gibson Les Paul custom, une Fender Telecaster, une Fender Stratocaster Anniversary, une double manche Jacobacci (elle sonne encore mieux que la Gibson), et aussi une guitare de lutherie que je m’étais fait faire il y a un moment, dont mon frère avait créer le design/peinture de la caisse (type strato).
Stéphanie et Flora : Tu as commencé sur une sèche ?
Pascal Mono : Oui bien sûr, classique… pourrie (rires) que j’ai décrochée du mur de chez mon oncle pendant qu’il me gardait quand j’étais petit, et que j’ai entièrement remontée moi-même, j’ai recollé le chevalet, mis des cordes, première guitare classique sur laquelle j’ai joué mes premiers accords pendant un an.
Stéphanie et Flora : En autodidacte ?
Pascal Mono : En autodidacte, puis avec un copain qui m’a donné ma première gamme de blues à l’école.
Stéphanie et Flora : Influencé par d’autres guitaristes ?
Pascal Mono : Hendrix, Van Hallen, puis des groupes surtout.
Au tout début, je l’avoue rarement, mais mon cousin avait le double live de Simon & Garfunkel, moi à l’époque j’écoutais le boléro, avec un copain dans la cour on faisait quelques morceaux comme ça, puis les Beatles… Enfin on avait 15ans…
Ensuite il y a eu Dylan, puis très vite l’électrique, donc Van Hallen, Deep purple, David Gilmour des Pink Floyds (ça date déjà, ça ne m’est pas tellement resté aujourd’hui…), mais le déclic est venu avec ces groupes là.
1er choc : “Sultans of Swing” de Dire Straits !
Mais aujourd’hui mes idoles seraient Neil Young (la musique de Dead Man) c’est juste de la guitare, c’est énorme.
J’aime beaucoup aussi un guitariste chanteur, qui s’appelle Jeff Buckley. Mais l’époque des guitares héros est un peu révolue, même si j’aime bien Steeve Vaï.
Stéphanie et Flora : Pendant les balances, tu as entamé une de tes compos « Au Bord De La Mer », encore inconnue du public, figurera-t-elle sur ton prochain album, ou fera-t-elle partie des inédits de ta tournée ?
Pascal Mono : Elle sera sur le deuxième album, et en live systématiquement maintenant.
Stéphanie et Flora : La méditerranée influence-t-elle tes textes ?
Pascal Mono : Ca a influencé « Au Bord De La Mer » que j’ai écrite en 5 minutes dans un bar à Paris.
Un peu comme « Mon Epoque » ou « Grand A », en ½ heure tu as toute ta chanson.
Stéphanie et Flora : Au fait, de quoi l’alligator se nourrit il, « en somme » ?
Pascal Mono : Ah… Répétition de « ah d’accord » dans ce titre, il fallait une petite modif’ à la fin, et « l’alligator ne se nourrit pas que de belles idées » veut dire qu’il y a un monstre au fond de chacun de nous. L’alligator c’est l’inconscient, le côté sombre.
Stéphanie et Flora : « INTACT » est sorti le 19 juin dernier, tu bosses déjà sur ton deuxième album. Tu n’aurai pas un petit scoop à donner à Nice Première sur celui-ci ?
Pascal Mono : Il y aura pas mal de titres que je n’ai pas pu mettre sur « INTACT » à regret, et qui figureront sur le prochain, comme « Au Bord De La Mer », et « Amour » qu’on a pu m’entendre jouer au château.
Stéphanie et Flora : Penses-tu écrire des titres en anglais ?
Pascal Mono : Je l’ai fait par le passé, quand j’étais avec Moulin Rouge (batteur de scorpion) et puis ça m’est passé.
Je m’adresse à un public français, puis il y a de très beaux titres en anglais qui existent déjà et qu’on peut reprendre avec plaisir pour ne pas en rajouter soi-même, j’en ai un là, mais je ne le mettrai peut être pas sur l’album, on verra.
Stéphanie et Flora : Tu fais beaucoup de concerts, c’est un moteur pour toi ?
Pascal Mono : C’est ce qui m’a construit au départ. A 17ans ça paraît possible de faire ça, et d’en faire son métier, ça a été un déclic immédiat, j’ai continué à faire mes études jusqu’à la licence (philo, lettres modernes, lettres sup à Masséna) pour remplir mon contrat avec mes parents, qui eux voyaient d’un mauvais œil mon aventure rock’n’roll, ce qui peut se comprendre, mais oui, c’est ce qui m’a construit et aujourd’hui je ne peux pas concevoir de passer plus de deux semaines sans faire un concert…
Stéphanie et Flora : A quel âge as-tu commencé à écrire ?
Pascal Mono : J’ai commencé à écrire avant de jouer de la guitare.
J’y étais exposé car mon père est écrivain, ma mère prof de français, donc je suis né dans l’amour du langage, des mots. J’ai commencé à écrire très tôt, c’est devenu une discipline à part entière. Quand j’ai commencé à faire de la musique, confusément je voulais être musicien, guitariste !
Il se trouve que les nécessités ont fait que je suis devenu guitariste-chanteur, puis comme j’écrivais, ça m’a amené à devenir auteur-compositeur-interprète.
Stéphanie et Flora : Quelle est la première chanson que tu as écrite et comment ?
Pascal Mono : (Il rit) Ca s’appelait « Des ronces au fond de moi ».
Stéphanie et Flora : Tu t’en souviens ?
Pascal Mono : Oui, tout ce que j’ai écrit je m’en souviens.
Je suis tellement à fond quand je le fais qu’après c’est gravé.
Stéphanie et Flora : As-tu besoin d’une atmosphère particulière pour écrire et composer ?
Pascal Mono : Ca dépend. J’ai beaucoup fait ça comme une discipline, c’est-à-dire tous les jours, quand j’étais à Paris chez Sony, mais ce n’est pas la bonne méthode. Il faut laisser l’inspiration venir, et quand elle ne vient pas, il ne faut pas la forcer, ne pas effrayer les muses, les laisser venir, ne pas leur courir après…
Stéphanie et Flora : Comment s’est forgé ton jeu de guitare ?
Pascal Mono : A l’époque je me suis fait un studio capitonné dans mon appartement (HLM papier cigarette) J’ai vraiment commencé à bosser du rock, ACDC, Les Stones, RHCP…
Hendrix, je trouve ça plus intéressant d’écouter et de laisser intact que d’y toucher. C’est un son. Van Hallen aussi, mais c’est beaucoup de techniques, moi je suis arrivé après, j’ai commencé la musique dans les années 80, Hendrix c’était déjà un peu passé. Mais j’adore, c’est le guitariste que je ne touche pas.
Stéphanie et Flora : Selon toi, qu’est ce que l’itinérance peut apporter ?
Pascal Mono : Avoir des choses à raconter à ses petits- enfants plus tard.
Stéphanie et Flora : Tu aimes bouger ou est ce la scène qui te fait bouger ?
Pascal Mono : C’est particulier parce que je suis assez sédentaire, j’aime être pénard, c’est assez paradoxal car le but est quand même d’aller jouer sur scène. Si je pouvais faire ce métier dans un périmètre de 10 km² je le ferai, mais ce n’est pas possible. Mais c’est vrai que quand tu vas par exemple jouer dans des pays étrangers c’est super aussi. Rencontrer des gens différents, des accents différents, des publics différents, j’ai le goût maintenant pour ça, mais c’est arrivé par nécessité.
Stéphanie et Flora : Est-il prévu que tu défendes ton album à l’étranger ?
Pascal Mono : Dans les pays francophones oui. Belgique et Suisse. Le Canada a pris l’initiative de diffuser spontanément « mon époque ».
Stéphanie et Flora : Ta tournée solo débute réellement qu’à partir de l’hiver prochain, les dates que tu donnes avant te permettent-elles de tester quel impact ta musique peut avoir sur le public ?
Pascal Mono : « En Somme » sur scène m’a bien satisfait. Mais ça tu le sens quand tu l’écris. « Grand A » j’ai senti tout de suite qu’elle allait bien fonctionner sur scène.
Stéphanie et Flora : Aimes-tu être en studio ?
Pascal Mono : Beaucoup oui. La scène et le studio sont deux métiers différents.
En studio on cherche la perfection, sur scène la bonne énergie.
Je suis content de cet album car je sais qu’il peut marcher sur scène.
Stéphanie et Flora : Y a-t-il des titres qui se démarquent déjà plus que d’autres par rapport à la réceptivité du public ?
Pascal Mono : « Mon Epoque » est le titre le plus évident et le plus mélodique.
Je vois que des titres comme « Avec Des Mots » qui met vraiment une ambiance, les gens écoutent, ça plane, le silence règne, ça c’est top.
« Si Je Devais » ou « Toutes Mes Excuses » donnent ce côté rock lourd.
Je me suis aperçu que les gens écoutaient vraiment, étaient curieux, avaient envie de voir ce que ça donnait.
Stéphanie et Flora : As-tu déjà une idée de la tendance de ta tournée ? Aura-t-elle des spécificités, une couleur particulière ?
Pascal Mono : Je suis en train de monter une équipe de musiciens, ingénieurs du son, éclairages… Le groupe se forme.
Je ferai aussi parti des musiciens. On réfléchira à une base de mise en scène mais on ne fait pas du théâtre, chacun fera comme il le ressent, si ça passe entre nous sur scène ça sera aussi transmis au public.
Stéphanie et Flora : Quel est ton plus beau souvenir en tant que Pascal Mono, l’artiste ?
Pascal Mono : J’en ai plein… C’est vrai que chanter a capella « Mercedes Benz » devant un million de personnes c’est un truc de fou. Maintenant c’est aussi un beau souvenir ce prime avec Johnny, Santana, Paul Anka…
Stéphanie et Flora : Pascal Maunoury, l’homme ?
Pascal Mono : La naissance de mon fils.
Merci Pascal.
Site Officiel : www.pascal-mono.com/
Site de Fans : https://pascal.mono.free.fr
Site du photographe : https://www.julienmichel.com/