Ce jeudi a eu lieu le dévoilement du tableau de La Pietà à la chapelle Notre-Dame de Cimiez.
Après quatre années d’études diagnostique et de restauration, le retable de La Pietà de Ludovico Bréa est restitué à la chapelle du monastère de Cimiez. “La restauration s’occupe de l’image finale, avec l’enlèvement des différentes retouches. On a eu quelques usures, parce qu’il a été abîmé au fil du temps. Mais globalement, on a récupéré une image peinte qui est tout à fait visible”, explique Danièle Amoroso, responsable des restaurateurs de l’œuvre.
Ludovico Bréa est un artiste niçois qui est décédé en 1523 à cause d’une épidémie de peste. Il a laissé derrière lui une cinquantaine d’œuvres dont l’œuvre restauré ce jeudi, La Pietà. Ce retable est en trois volets, c’est un triptyque donc un tableau composé d’un panneau central et de deux volets mobiles. Saint-Martin et Sainte-Catherine encadrent Marie, personnage central du tableau, recueillant sur ses genoux Jésus crucifié. Ludovico Bréa a voulu illustrer un paysage niçois sur le panneau central, où l’on peut reconnaître les célèbres collines niçoises.
Les restaurations continues…
Le monastère de Cimiez a été beaucoup dégradé à cause de grosses infiltrations, survenues il y a quelques années. Il y a 10 ans, la ville de Nice avait commencé des travaux pour l’étanchéité du bâtiment. Pour la suite des restaurations, le maire de Nice, Christian Estrosi annonce deux nouvelles réfections: “Les deux prochaines priorités sont la réfection de la façade du monastère de Cimiez, et des travaux à l’intérieur de l’église autour du maître autel.”
Depuis son premier mandat à Nice, Christian Estrosi a été le mandataire de plus de 35 rénovations de bâtiments religieux dont “la première a été l’église des pénitents noirs”. Ces restaurations ont contribué à obtenir la reconnaissance de l’UNESCO en 2021. “Dès 2008, le projet était de garder ce patrimoine qu’il soit mobilier ou immobilier. La première chose qui est sacrifiée et que l’on oublie, c’est le patrimoine religieux. Pourtant porteur d’une identité, d’une histoire qui nous sert de repère”, affirme Christian Estrosi. L’objectif pour le maire de Nice est de faire rentrer 550 hectares de patrimoine niçois au patrimoine mondial de l’UNESCO.