Nice-Premium : Robin Renucci, qu’est ce qui vous amène à ce Festival du Livre de Nice ?
Robin Renucci : Justement un livre (Sourire) intitulé » Onze rendez-vous en compagnie de Robin Renucci
« . Un livre que j’ai écrit avec une enseignante pour permettre l’ouverture des jeunes gens à la lecture à travers le monde scolaire. Ce livre est destiné à la fois aux enseignants et aux élèves pour appréhender la dimension artistique et culturelle au sein de la classe. C’est à la fois un livre technique et pratique. C’est la boîte à outils qui permet de rentrer dans un univers sensible à l’école.
N-P : Par exemple ?
R.R. : Le travail sur le verbe, le langage, le mouvement de la parole, du texte, la syntaxe, la métrique …
N-P : Ce n’est pas seulement la publication de ce livre qui vous a attiré à Nice, n’est ce pas ?
R.R. : En effet, hier soir, j’ai présenté mon premier film au cinéma Rialto qui sortira mercredi 20 juin. Il a été fait avec les habitants d’un petit village de montagne en Corse.
N-P : L’autre particularité de vote film, c’est l’emploi de la langue corse.
R.R. : Absolument. Il est tournée principalement en langue corse dans ce qu’elle a de singulier et surtout d’ouvert sur le monde. Le projet n’est pas du tout replié sur l’identité mais au contraire de la faire partager et de faire appel à toutes les identités et les différences.
N-P : Les critiques qualifient votre film de « joyeux bordel ».
R.R. : Oui, c’est une farce avec ce qu’elle comporte de superposition. Il y a ka fois de la tragédie, de l’humour, du drame, de la comédie, dans un désir de rendre le spectateur joyeux autour de thèmes symboliques. Cette culture commune dans un divertissement, une rêverie permet au spectateur très éveillé de vivre une expérience de cinéma aujourd’hui presque normal. Car le cinéma est très formaté. C’est un film très singulier pour un public populaire. Un film à voir en famille.
N-P : En regardant juste la bande annonce, on a l’impression que ce film procure de la joie.
R.R. : Oui, on en ressort heureux. Vendredi, lors de l’avant première au Rialto, il y avait plusieurs centaine de spectateurs. La rue était pleine. On a du faire deux séance tellement le public était là. C’est très joyeux.
N-P : Au fait, qu’est ce qui vous a donné envie de réaliser ce film ?
R.R. : L’envie de rendre à la culture populaire une forte dimension qui est la sienne. C’est de la culture populaire qu’émerge la culture idéaliste. Si on ne s’intéresse pas aux gens là où ils sont avec ce qu’ils ont à dire, on se coupe de toute possibilité de création extraordinaire. J’ai voulu faire un film auprès des gens de mon village.
N-P : Un livre, un film .. d’autres projets ?
R.R. : J’ai également tourné un film avec Sophie Marceau qui s’appelle « Les femmes de l’ombre ». Il va bientôt sortir en salle.
N-P : Pour terminer, si je vous dis Nice, quelle image vous viens à l’esprit ?
R.R. : L’éveil d’une population qui à la fois vit son quotidien et qui a des désirs de chercher l’inconnu. Et ça, c’est très important d’avoir des désirs de couvrir, d’être à l’aventure. Sur le thème d’Ermès : un désir de rencontrer l’autre que je ressens particulièrement aujourd’hui.
Cliquer sur le titre du film pour visualiser la bande annonce : Sempre vivu ! : Sortie le 20 juin 2007.
Site du film : https://www.semprevivu-lefilm.com/