La 5ème édition de la Crazy Week !!! a démarré sur les chapeaux de roues en accueillant un groupe mythique en tête d’affiche : Simple Minds.
Cette année, on arrive sur un parvis épuré qui propose quelques stands bien pensés : des piadina salées pour les spécialités italiennes du camion à la toque (La Kitchenette), des crêpes sucrées sur le stand adjacent et, à l’opposé, l’espace boisson et ses verres collectors avec la prog’ du festival tatouée dessus.
En premières parties se sont succédés les locaux, Miss America, chouchous 2014 du boss Patrice Bouchon, puis ALB, « de la bonne pop » en effet.
Le temps de mettre en place le matos des légendaires Simple Minds, la nuit tombe, la lune montre son beau visage, la statue du parvis s’éclaire au milieu de l’obscurité du Théâtre de Verdure qui est plein à craquer ce soir.
Un rythme guitare/basse/batterie vient envahir la foule agglutinée. La salle se chauffe. Les spots balayent la scène et la foule de faisceaux lumineux dans une danse aléatoire.
Au bout de quelques longues minutes dans cet état suspendu, un autre morceau s’introduit dans nos enceintes, complètement décalé avec le thème de la soirée : des boum-boum, des sons électro, et puis au beau milieu, plus rien. Coupure nette. Le rythme trafiqué laisse place à un chœur a capella mystique, on se croirait dans une église avec pour seul autel, la batterie éclairée sous le chapiteau. Le groupe entre en scène. Amen.
Comme a son habitude, Jim Kerr tend le micro au dessus de son public, tape dans les mains du premier rang, regarde dans les yeux le plus de monde possible, partage, échange.
Ses musiciens pètent le forme et une jolie choriste afro vient pimenter l’estrade.
Les meilleurs titres du groupe sont joués ce soir, même leur hommage à Nelson Mandela qu’ils ne jouent pas à chaque concert. Considérons le comme un honneur. C’est avec une sacrée brochette d’ingé-son que les « don’t you » raisonnent dans l’enceinte du Verdure et bien au-delà. Le public répond des « Hey Hey Hey Hey » puis des « La la la… », sans oublier le fameux refrain, en chœur.
Mel Gaynor tape avec ses seulement deux bras sur ses plus de 30 éléments (on a rarement vue une batterie pareille), Andy Gillespie conserve ses trois étages de claviers, Charlie Burchill titille sa gratte avec un sourire permanent, Ged Grimes alias « l’homme qui jouait de la basse au médiator » se déplace sur scène plus vite que son ombre, proposant quelques chœurs en partageant le micro de miss Sarah Brown la solaire.
Le public en redemande, rappel exaucé : le groupe donnera 1h45 de pur bonheur à ses fans niçois et aux aficionados venus de loin en cette saison estivale. Pari tenu, pari gagné pour Ivoire Music.
On se donne rendez-vous ce soir pour les Cats on Trees et Morcheeba !
Mettez-vous au régime le midi si vous comptez manger sur place le soir : les crêpes sont irrésistibles.