David Mitchell, principalement connu pour son livre Cartographie des nuages adapté en 2012 sous le titre Cloud Atlas par le trio Wachowski/Tykwer, offre avec Slade House (Éditions de l’Olivier, 2019) sa version de la maison hantée.
Au milieu d’une petite ruelle, proche de Westwood Road, vous pourrez trouver l’entrée de Slade House, une entrée mystérieuse et discrète. Vous serez accueilli de façon charmante et vous vous direz que vous allez profiter d’un moment vraiment sympathique. Et puis quand, vous allez vouloir en partir, ça sera impossible…
Vous serez tombé dans le piège des jumeaux Grayer, qui ouvrent leur maison tous les neufs ans à des invités triés sur le volet.
Par cinq fois, Slade House va ouvrir ses portes et permettre aux lecteurs d’entrevoir l’intérieur de cette maison particulière. Tour à tour dans la peau d’un enfant précoce, d’un policier ou d’une étudiante mal dans sa peau, le lecteur va visiter Slade House et s’y retrouvera coincé.
Très bien écrit, Slade House vous emmènera rencontrer les fascinants jumeaux Norah et Jonah Grayer. Chaque chapitre sera l’occasion de suivre un personnage en particulier et, si cela permet de changer de temporalité, cela entraîne également des changements de héros très fréquents, là où parfois on aimerait que l’auteur s’attarde un peu plus. Dans la dernière partie, nous apprendrons plus sur Norah et Jonah, sur leur parcours et leur mode de fonctionnement. Il y sera fait mention des Horlogers, faction d’immortels dont il est question dans le précédent livre de l’auteur L’âme des horloges (Éditions de l’Olivier, 2017).
David Mitchell sait parfaitement créer une ambiance particulière et propice pour chaque personnage, les chapitres étant liés et pas seulement par la maison. Slade House plaira aux amateurs de fantastiques et de maison hantée, ainsi qu’aux fans de David Mitchell qui y retrouveront de nombreuses références à ses précédents romans.