Sortie littéraire de cet automne pour notre collaborateur et ami Thierry Jan qui, pas content de nous satisfaire avec ses chroniques sur l’histoire de la région azuréenne et des événements culturels les plus marquants, a voulu y ajouter la fatigue pour lui et le plaisir pour nous de l’essai d’un roman prometteur qui annonce des répliques.
Ce roman relate une histoire assez extraordinaire. Le héros est un écrivain à succès et tandis qu’il achève la dernière ligne du dernier chapitre de son dernier roman, qu’il clique l’enregistrement sur son ordinateur, on sonne à sa porte.
Tout commence avec ce colis, lequel lui révèle l’existence d’un oncle mystérieux, un oncle Jules. Il hérite d’un cabanon à Viévola et de documents, vieux papiers, photos, journaux, enfin un peu de tout. Le héros va partir à la recherche de cet aïeul et sa quête va le mener un peu partout, même à l’abbaye de Sénanque.
Qui était vraiment Jules, un salaud, un pauvre type paumé comme beaucoup d’autres dans cet univers glauque de la seconde guerre mondiale ? C’est là toute l’histoire. L’auteur nous entraîne dans les coulisses de l’histoire et à travers Jules, c’est un voyage dans le Comté de Nice, la vallée de la Roya et la Provence qui est offert au lecteur. Il n’y a pas de temps mort, l’action est suivie de l’action.
Mon oncle Jules, page à page nous devient un peu plus familier. On découvre son histoire à travers la grande histoire. On songera à un film : Lacombe Lucien, si l’oncle Jules échappa au peloton, il se retrouva paria dans son hameau. L’auteur nous livre les écrits de cet oncle Jules, un peu avocat du diable, il tente de le réhabiliter.
C’est à nous, chaque lecteur qu’appartient le jugement, l’auteur nous faisant jury du procès : l’oncle Jules était-il un salaud ? Le roman nous en donne la réponse.