A vu d’œil, indéniable, c’est bien hier soir que le Théâtre de Verdure s’est le plus rempli depuis ce début de folle semaine. Il faut dire que le groupe d’électro rock aux effets graphiques hypnotiques était très attendu à Nice. Le public le prouve en battant la mesure sur un appel redondant « Shaka Ponk ! Shaka Ponk ! Shaka Ponk ! » qui sonne comme un rythme de percussions pour dériver sur « Shakaaaaa ? », « Ponk ! » façon « hip hip hip ? », « hourra ».
C’est d’abord avec les Last Leeway, recrue niçoise de la soirée, qu’on engage les festivités. Patrice Bouchon qui nous avait habitués à ses « Enfants du Rock » avant d’appeler son festival « Crazy Week !!! » nous rassure, le thème de départ n’est pas oublié. Ouf, à Nice, nous ne mettons pas le rock de côté.
En 2ème partie de soirée, ce sont les 4 musiciens de Stuck in the Sound qui déboulent avec leurs T-shirt, sweat, capuche, à la cool, prenant pourtant des airs plutôt durs pour partager leur rock’n’roll aux accents de métal. Des français qui ne chantent qu’en anglais, comme souvent dans ce registre.
Puis…
On la refait pour se remettre dans l’ambiance qui a duré de loooongues minutes ?
« Shaka Ponk ! », « Shaka Ponk !!! »
Pas de répit pour le public, ils veulent leur tête d’affiche ici et tout de suite !
Et ils arrivèrent.
C’est Steve, l’imposant, qui arrive sur scène le premier, marchant lentement jusqu’à ses claviers avec un kilt improbable et un chignon sur la tête. Viennent ensuite les autres musiciens du groupe puis, « last but not leeway » euh… « least », les deux figures emblématiques de la formation : Frah et Sam.
L’écran circulaire du fond affiche du rouge pour ne laisser apparaître les corps des deux chanteurs qu’en ombres chinoises. Des éléments graphiques viennent prendre la place du rouge laissant parfois apparaître l’autre membre du groupe, son icône même : le singe fantôme, Goz. La foule est déchaînée, Frah se jette dedans pour continuer dans l’esprit de la soirée précédente avec un Mathias (Dionysos) fan de slam et un Mat (Skip the use) qui sautait partout. Sam déambule sur la scène, radieuse, et laisse voler sa crinière brune au souffle du ventilo posté au bord de la fosse. Le bassiste, Mandris, fait tournoyer sa chevelure dorée, fondamental pour ne pas oublier qu’au départ Shaka Ponk est un groupe de « métal zen ». Vous l’aurez compris, Shaka c’est à la fois du bon son et un travail visuel tout aussi important. L’un ne va pas sans l’autre et le groupe joue tout autant des instruments que de son décor scénique. Dans cette société où l’image est devenue primordiale (Frah, ancien webdesigner le sait bien), ça fonctionne.
Encore une belle réussite pour cette avant dernière soirée du festival. Oooh !….. Et oui, c’est bientôt fini. On aurait bien continué comme ça tout l’été. La bonne nouvelle c’est que ce soir, pour clôturer cette chouette édition, nous avons rendez-vous avec LA voix de Supertramp, Môssieur Roger Hodgson, accompagné de musiciens talentueux pour chanter les tubes du groupe mythique que nous connaissons forcément tous, toutes générations confondues.
Crédit photo : Flora Doin (www.flora-d.fr)