Samedi, au parc Phoenix, s’est déroulé le vernissage de l’exposition, « Des Fleurs au carré ». Un événement en présence de l’artiste Sergio Saad, et de Marc Concas, Conseiller Municipal de Nice, représentant de Christian Estrosi.
Ce matin-là, il y avait du monde dans la salle Cassini. Et pour cause, Sergio Saad a pu dévoiler son travail, et en discuter avec les personnes présentes. Une exposition qui se prolonge jusqu’au 30 octobre 2020.
Un mélange poétique entre peinture et photographie
« Laissez-moi vous guider dans mon jardin », invite Sergio Saad. Une quarantaine de ses œuvres photographiques sont exposées, en différents formats et supports. Des duos d’images, mariant clichés floraux et détails de ses anciens tableaux, retravaillés numériquement. « J’ai pris des photos de mon propre travail, que j’ai agrandi, puis retravaillé à l’ordinateur, de la même manière que j’ai retravaillé les clichés de la Nature. Après, j’ai entrepris de chercher celles qui pourraient aller ensemble, pour former les couples », explique l’artiste.
Ce sont donc une vingtaine d’années, qui séparent les deux photos de chaque œuvre, « des images qui ne sont pas nées pour aller ensemble, mais qui se complètent comme deux moitiés qui se cherchaient, paroles et musique d’un chant silencieux que je dédie à la Nature, source de sentiment poétique », ajoute Sergio Saad. Des photographies de fleurs, prises dans les espaces verts de Nice, comme le Parc Phoenix, la Coulée Verte, mais aussi dans les jardins botaniques de Rio, Ephrussi de Rotschild, Hanbury (Italie), ou encore dans ceux de Kyoto, Himeji et Tokyo.
Donner une seconde chance à ses peintures
Originaire de Rio de Janeiro, Sergio Saad décide de partir visiter l’Europe en 1981, puis il y revient et s’installe à Nice. Il se consacre alors pleinement à sa vocation : être peintre. Il expose ses oeuvres en France et à l’étranger, et, en 2005, réalise sa dernière exposition à la Galerie de la Marine.
Il ressent le besoin d’accorder une seconde vie à ces œuvres. « Ma peinture me demandait de lui donner une seconde chance. J’ai pensé que les associer à mon travail sur la Nature pourrait en être une », explique-t-il. « Je ne me vois pas tout à fait comme un photographe, je reste toujours un peintre, simplement au lieu de me servir des brosses et des pots de couleurs, je me sers d’un appareil photo et d’un ordinateur », ajoute l’artiste.