C’est dans le quartier de la Libération à Nice que se trouve “Le Vestiaire à Mot”. Ouverte en avril 2024 par l’ancien journaliste Marc-Olivier Taccard, cette librairie s’intéresse aux livres liés aux sports.
C’est une librairie un peu spéciale située boulevard Joseph Garnier qui a ouvert ses portes. Tout l’écosystème du sport y est représenté avec des romans, des livres photo, des biographies, et même des mangas. Entre 2000 et 2500 ouvrages sont à retrouver au “Le Vestiaire à Mot”. En revanche, pas de panique pour les amateurs de livre plus classique, un petit îlot appelé “hors-jeu” est également en place. Marc-Olivier Taccard, gérant de la librairie, peut aussi commander tout type de livre comme dans une librairie classique.
Pourquoi le sport ?
La littérature sportive a toujours existé et Marc-Olivier Taccard a donc voulu rendre hommage à celle-ci. Ancien journaliste sportif, il a donc toujours travaillé dans le milieu du sport. C’est un univers qu’il connaît bien donc c’était presque naturel pour lui. Il s’est également rendu compte qu’une librairie sur le sport ça n’existait pas alors qu’il y a de la matière. Il y a des livres sur les performances, mais aussi sur des sports eux-mêmes, amateur ou professionnel. Des philosophes et écrivains se sont également intéressés au domaine sportif ou à un sportif et on décidé d’écrire dessus.
La librairie est organisée en fonction des thèmes retrouvés en librairies classiques. Marc-Olivier Taccard trouve ça important pour éviter d’avoir des sections un peu moins remplies que d’autres. “J’aime bien que les sports moins connus comme la pétanque côtoient des livres sur le football par exemple” explique-t-il. Cette diversité se retrouve également dans les auteurs. Des plus connus vont se mélanger à des émergents. C’est un bon moyen pour mettre en avant des auteurs moins diffusés. Son livre préféré d’ailleurs est celui de son ami Valentin Deudon, souvent présent à la librairie et auteur de “Miettes Footballistiques”. N’étant pas diffusé dans les grandes enseignes, cela a permis de le faire connaître.
Librairie mais pas que
L’important pour Marc-Olivier Taccard n’est pas seulement de vendre des livres. Il veut que sa librairie soit un vrai “lieu de vie et de partage”. Pour cela, plusieurs choses sont mises en place. Étant principalement sur une niche de genre, on lui a conseillé dans son business plan de s’élargir. Il y a donc un espace de coworking avec deux espaces pour des réunions, des team buildings ou encore des séminaires. Il veut montrer que le sport peut être amené en entreprise sous différentes formes. Des ateliers d’écriture existent déjà et il prévoit de mettre en place des ateliers de dessin, de vidéo, d’éloquence et même d’art-thérapie. Pour le moment, il cherche encore les professionnels adéquats pour les faire. Une alternante en communication le rejoindra à la rentrée pour travailler sur ces offres.
On peut également venir à la librairie pour prendre une boisson ou discuter. Les livres sont consultables si incertitude il y a, même si le but reste quand même de vendre. Des dédicaces s’organisent régulièrement avec des auteurs et même des sportifs. La dernière en date est Alizé Cornet, tenniswoman et également autrice, venue le samedi 27 juillet. Une rencontre avec ces lecteurs qui ravit la joueuse fraîchement retraitée : “C’est différent de quand j’étais sur les courts, là ce sont des rencontres en plus de dédicace car on a la possibilité d’avoir un vrai échange. C’est beaucoup plus humain”.
Elles sont faites pour les personnes intéressées mais également pour les curieux. Les univers se mélangent et c’est l’occasion de moment de partage. C’est par exemple le cas de Mathis, 3 ans, qui fait du tennis depuis un an et est venu avec sa maman pour rencontrer Alizé Cornet. Après les autographes, les deux femmes ont pu échanger sur le tennis, la joueuse en racontant son vécu de professionnelle et la maman demandant des conseils.
En plus de faire connaître sa librairie, certaines personnes, n’étant pas dans le milieu du sport, viennent par la force des choses et finissent par s’y intéresser, poser des questions et parfois même repartent avec l’ouvrage. D’autres auteurs et sportifs avec des thématiques plus lourdes comme Ouissem Belgacem avec l’homophobie dans le sport et Arnaud Ramsay qui relate une histoire dans la Seconde Guerre mondiale de deux footballeurs internationaux sont à venir.
On peut dire qu’avec ce lieu, Marc-Olivier Taccard n’a jamais vraiment quitté son métier de journaliste et qu’il continue à le nourrir. En revanche, il n’a pas l’envie pour le moment d’écrire lui-même un livre : “Je pense qu’il faut un déclic, que ça vienne de soi”.
