Le cycle de conférences d’Histoire de l’Art et des Idées que la villa Arson – école nationale supérieure d’art – inaugure cette année s’inscrit en appui de l’enseignement qui y est donné.
Ce soir à 19 heure la deuxieme conference : le reenactment de l’histoire allemande par Eric Michaud
« Ma biographie est la biographie de l’Allemagne » aime répéter Kiefer. En identifiant délibérément sa propre histoire à celle de son « pays », l’artiste semble avoir acquis tous les droits d’une mémoire collective nationale qui demeure à vif, soixante-quinze ans après la fin des crimes du national-socialisme.
Or, depuis les reenactments provocants du salut nazi de ses premières photos de 1969, les critiques des œuvres de Kiefer évoquant, de près ou de loin, l’histoire de l’Allemagne nazie se déclinent de trois manières très distinctes. Soit ces critiques font l’apologie pure et simple de ces œuvres, soit elles en affirment la condamnation la plus radicale, soit encore elles font l’éloge de leur « ambiguïté » ou de leur « ambivalence ».
En interrogeant la relation à l’histoire qu’instaure tout reenactment, la conférence examinera la portée de chacune de ces positions critiques.