Du 16 au 19 mars 2011 à 20h30 dans la salle du Fort Carré d’Antibes 6 représentations aux parfums différents se succèdent : spectacle enfant, concert, cabaret, café théâtre et humour sont à l’honneur pendant cette semaine.
Un festival fait par des femmes, avec des femmes mais pour tout le monde !
Cela fait 14 ans qu’au mois de mars (en marge de la journée de la femme) le Théâtre de la Marguerite accueille à Antibes dans le cadre de son festival Femin’Arte, une quarantaine d’artistes : peintres, musiciennes, comédiennes, photographes, auteures, chanteuses, cinéastes…
Premier festival départemental a avoir consacré la création au féminin
Femin’Arte continue de traquer et dénicher en France et à l’étranger ces artistes femmes qui ont la grâce. Comme « madame Je Sais Tout » et « madame Je Sais Rien » qui tentent d’expliquer l’écologie de façon rigolote aux enfants (samedi 19 mars à 14h – Fort Carré)
Comme la chanteuse et accordéoniste Chloé Lacan avec ses petits plaisirs solitaires, douce et incisive (mercredi 16 mars à 20h30 – Fort Carré)
Comme l’humoriste Juliette Fournis caricaturale à l’envie et donc si proche de la réalité (jeudi 17 mars à 20h30 – Fort Carré)
Comme la comédienne Anne Tappon et l’artiste de cabaret américaine Amy Gordon qui donnent une grande claque aux préjugés (vendredi 18 mars à 20h30 – Fort Carré) ou comme la tendre Jane Bred qui s’approprie sans crainte les textes de Raymond Devos (samedi 19 mars à 20h30 – Fort Carré)
Femin’Arte, une semaine pour s’évader
Fémin’Arte est-il un festival militant ? A ceci les organisateurs répondent, oui dans le fond et non dans la forme. Leur choix ? celui de montrer la femme en action, créatrice, interprète, comédienne, chanteuse, musicienne,danseuse. Le tout souvent par le biais de l’humour.
Un peu par pudeur, et paradoxalement, un peu par provocation.
Comment est né le festival ?
Femi’Arte : Il y a d’abord eu Festi’Femmes créée par Eliane Zayan à Marseille. Nous avons eu le plaisir de travailler plusieurs années avec elle. Puis notre festival ayant trouvé son identité propre, il est devenu Femin’Arte en 2004. Par expérience nous connaissons les difficultés qu’ont eues les humoristes féminines à s’imposer et nous ne nous étendrons pas sur les habituels clichés.
Donc au départ un festival consacré aux seules humoristes auxquelles se sont rajoutées des musiciennes, puis des plasticiennes, des circassiennes, des cinéastes etc. Depuis sa création le festival a visité toutes les disciplines artistiques. Le piège à éviter était de séctariser cette manifestation. Femin’Arte est un festival fait avec des femmes, par des femmes, mais pour
tout le monde ! Le côté festif a donc été développé, les spectacles choisis sont tous de grande qualité et très différents les uns des autres.
Il y en a d’autres…
Dans le département nous avons vu naître il y a 2 ans « Femmes en scène » à Nice mais en France on peut également retrouver « Feminitude » à Toulouse, « Impulsions femmes » à Niort et plus loin encore le « festival international de la femme artiste » à Parakou au Nord Benin pour ne citer qu’eux.
Un temps de rencontre et de convivialité?
Femi’Arte : Pour les artistes, Femin’Arte est un moment de rencontre privilégié. Des liens se créent. Des spectacles ont vu le jour grâce à la rencontre d’auteures avec des musiciennes, des plasticiennes avec des comédiennes comme dernièrement l’artiste peintre antiboise Catherine Jailly qui a travaillé sur le nouveau spectacle de Trinidad « Le miroir ».
Comment choisissez vous vos spectacles ?
Femi’Arte : D’abord on essaie d’avoir une programmation variée qui mélange des registres différents. Le choix d’une programmation est assez instinctif, on reçoit des dossiers de presse, on rencontre des comédiens, on va voir les spectacles, on fouine sur Internet… comme un grand puzzle, les pièces se mettent en place tout doucement. Une programmation se fait entre affinité, coup de coeur, recommandations d’artistes qui partagent nos goûts, le plaisir de la
découverte et parfois le désir de la provocation.
Une chose aussi, je ne fais pas de lien entre notoriété et qualité.
Bon nombre d’artistes remplissent les salles grâce au bouche à oreilles, sans avoir l’étiquette tête d’affiches. Avec le temps, on peut quand même dire que le théâtre de la marguerite a réussi a créée un climat de confiance avec les spectateurs. Pour mémoire, les premiers Femin’Arte ont
commencé dans notre petite salle de 45 places avec Noelle Perna…Florence Foresti !!!
En conclusion ?
Femi’Arte : Laissez vous prendre par la main… et comme dit Eric Bouvron un comédien que nous aimons bien programmer : « Faire rire ! Bien sûr. C’est facile. C’est comme faire du café. Mais tu veux rire comment ? Serré ? Allongé ? Avec du sucre ? Au lait ? Pourquoi pas un cappuccino ? »
Au moins, maintenant, on sait qu’à Antibes, le rire est bien servi.