En tout cas, cela commence à ressembler à une reprise. Après une baisse du chômage de 0,5 % en janvier (en trompe l’œil, certes, mais toujours bon à prendre), un secteur du bâtiment et du logement dont les indices passent au vert et une consommation des ménages qui repart à la hausse, c’est au tour d’un autre indicateur économique de passer la deuxième : celui des ventes d’immatriculations neuves avec les marques françaises à bonne enseigne.
En janvier, la croissance avait été de 5,9%. Le CCFA avance pour le mois de février des ventes d’immatriculations neuves en hausse de 4,1% : c’est ce qui s’appelle commencer à observer une tendance.
Certes, le CCFA appelle à la vigilance; après tout, le marché automobile a augmenté de 0,3% seulement l’an dernier après des estimations beaucoup plus optimistes, et il n’est pas question de crier victoire trop tôt. D’ailleurs, l’organisme explique que la croissance soutenue est largement le fait de certains types de véhicules dont l’intérêt tire le marché vers le haut.
Toutefois, dans le contexte actuel marqué par la morosité d’une crise qui dure depuis des années, il est difficile de faire la fine bouche et de ne pas prendre la nouvelle comme elle vient. Même si les constructeurs français ont moins progressé que leurs homologues étrangers.
Renault et PSA Peugeot Citroën ont toutefois affiché une croissance des ventes d’immatriculations neuves de 1,8% en février. C’est Renault qui tire son épingle du jeu avec une croissance de 11,7%, mais Dacia trébuche lourdement avec une baisse de 27,2%. La Sandero est à plat. Peugeot retourne lui une hausse de 5,3% grâce au bon accueil de la 308; les autres marques du groupe sont elles aussi en progression (3,2% pour DS, 2,8% pour Citroën).
Les constructeurs étrangers font bien mieux avec une croissance de 7% sur le mois, notamment tirée par Ford (+34,7%) et BMW, qui affiche +30,6%.