L’Insee a publié sa dernière note de conjoncture. Sans surprise, elle s’aligne sur les prévisions de la Banque de France et anticipe une forte récession en 2020 suivie d’une reprise plus lente qu’anticipé en 2021, notamment du fait des incertitudes entourant toujours la crise sanitaire : troisième vague, disponibilité des vaccins…
L’Insee ne change pas, dans sa note publiée le 15 décembre , ses prévisions : l’économie française connaîtra une récession de 9% en 2020. La Banque de France estime la même chose, mais Bercy table, de son côté, sur une baisse de 11% de l’économie.
Néanmoins, le rebond sera bien là, bien que limité : l’Insee anticipe que, par rapport au niveau de fin 2019, la croissance restera inférieure de 5% à la fin du premier trimestre 2021 et de 3% à la fin du deuxième. L’institution prévoit donc, fin juin 2021, un acquis de croissance de 6%.
Une hypothèse relativement optimiste qui reste soumise à un paramètre : l’évolution de la pandémie et sa potentielle stabilisation du fait de la disponibilité des vaccins.
Cet acquis de croissance est en effet soumis à l’hypothèse « d’une situation épidémique stabilisée et sous contrôle et de restrictions sanitaires suivant le calendrier annoncé ». Cela signifierait une réouverture des restaurants, par exemple, au 20 janvier 2021 comme prévu, ce qui est loin d’être gagné. Le secteur de la culture, qui devait rouvrir le 15 décembre , a déjà vu cette date être repoussée au 7 janvier 2021 au minimum.
L’Insee dévoile, dans sa note , que le pouvoir d’achat aura malgré tout baissé en France. « Le revenu disponible brut (RDB) des ménages s’est nettement contracté à la suite de la crise sanitaire et de la chute de l’activité », écrit l’institution.
Sur l’ensemble de l’année 2020, le RDB n’aura augmenté que de 0,2%, contre 3,1% en 2019, tandis que les prix à la consommation auront augmenté, eux, de 0,5%. De plus, ce RDB est en hausse quasi exclusivement grâce aux prestations sociales.
Ainsi, selon l’Insee, le « pouvoir d’achat du RDB » baisse de 0,3% en 2020 (contre une hausse de 2,1% en 2019) ce qui entraîne que le « pouvoir d’achat du RDB par unité de consommation » chute de 0,9%.