Alors qu’il anticipait en septembre un taux de chômage de 9,5 % pour la fin d’année, l’institut s’attend désormais à ce qu’il grimpe un peu plus (+0,2%) pour atteindre 9,7 %, selon une note de conjoncture publiée mardi.
Malgré la baisse de l’emploi, le taux de chômage avait reculé au premier semestre (à 7,1 %) car pendant le confinement un grand nombre de personnes sans emploi avaient interrompu leurs recherches, conduisant à une baisse du nombre de chômeurs pour le bureau international du travail (BIT).
Cet effet s’estompera en grande partie au second semestre avec un taux de chômage prévu à 9 % au troisième trimestre puis à 9,7 % fin 2020. Cette hausse est la conséquence des suppressions d’emploi massives intervenues au premier semestre (715 000 emplois salariés), qui augmenteraient très légèrement au second semestre pour atteindre 730 000 emplois salariés et 840 000 emplois au total.
Près d’un tiers des pertes d’emploi au premier semestre s’est concentré dans les secteurs durablement affectés (transport de voyageurs, aéronautique, hébergement-restauration, activités culturelles et sportives) alors même qu’ils ne représentent que 13 % de l’emploi salarié.
En raison des nouvelles restrictions imposées à certains secteurs et les incertitudes sur l’évolution de la situation sanitaire, l’Insee confirme sa prévision d’une récession de 9% pour cette année.