En mai, les prix à la consommation ont grimpé de 2 % en zone euro sur un an, dépassant la cible de la Banque centrale européenne. Un dérapage inflationniste à terme reste cependant peu probable, jugent beaucoup d’économistes. Voilà qui va relancer les craintes des investisseurs et des épargnants du nord de l’Europe.
En avril, l’inflation avait été contenue à seulement 1,6 %. La hausse des prix à la consommation s’explique pour plus de la moitié par le rebond du prix du pétrole depuis l’été dernier, avec la réouverture des économies développées et la bonne demande en provenance d’Asie notamment.
Mais le niveau de l’inflation est désormais légèrement supérieur à la cible de la Banque centrale européenne (BCE), dont le mandat précise que son objectif est d’atteindre une évolution des prix inférieure mais proche de 2 %.
De quoi redonner de la voix aux opposants à la politique monétaire accommodante de l’institution basée à Francfort depuis le début de la crise du Covid, et notamment à son programme de rachats de dette publique.