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21 novembre 2024

La CGT Nice reste fidèle aux Postes

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jpg_P8072592.jpgLe 10 juillet dernier, La Poste a annoncé qu’elle ouvrait son capital aux actionnaires. Les syndicats ont décidé de taper une nouvelle fois du poing sur la table. A 10 heures, devant l’entrée de La Poste, rue Barberis, des délégués syndicaux de la CGT ont entamé les protestations avec au programme distributions de tracts et pétition. Sur place, Patrick Sotty, secrétaire CGT du secteur postal, s’explique : « On se dirige vers la fin du facteur traditionnel. Comme pour EDF nous craignons une dégradation sévère du service aux usagers ».

Concernant le service de proximité le plus utilisé en France, beaucoup dénoncent un changement de logique inadaptée aux besoins de la clientèle. Depuis plusieurs années, la libéralisation progressive des activités de La Poste observe son lot de conséquences. A l’instar du Livret A, le carnet jaune est en perte de vitesse ainsi que son usage (moins 16% en 2007). Dans une même optique, les paiements en espèces aux guichets est également amené à disparaître, et pourraient être remplacés par des paiements au moyen de cartes de débit.

« Touche pas à ma Poste »

jpg_P8072593.jpgLa pétition n’est qu’un début. La CGT, à Nice, compte sur une mobilisation citoyenne de masse et sur le plan national, le problème étant d’envergure. Patrick Sotty parle d’un désengagement de l’Etat : « Cette privatisation n’a pour but que de faire des profits pour la rémunération du capital. Ça implique malheureusement des suppressions de bureaux dans les zones rurales qui ne sont pas toujours rentables ». De son côté, La Poste affirme que l’Etat devrait détenir 80% de son capital. Selon un communiqué de la CGT, « de tels propos ne sont pas rassurants, comme le confirme les promesses non tenues de Nicolas Sarkozy concernant le capital d’EDF ».

Rapport de force

A Nice, la CGT compte bien sur les élus pour appuyer leur démarche. Les premières réunions intersyndicales auront lieu début septembre. En attendant, une journée d’action nationale ne se fait pas toute seule. Pour avoir du poids, maires, députés et conseillers sont sollicités pour apporter leur soutien. Tout naturellement, Jacques Victor, conseiller général communiste du canton de St Roch, répond présent : « Je reçois en permanence des tonnes de pétitions et je suis entièrement solidaire des postiers. Je suis également très inquiet concernant l’avenir de cette profession ».

Dès lors commence une véritable course de vitesse avec le gouvernement. A la CGT on craint que le mouvement ne soit pas au niveau de la cause défendue ni des coûts engagés. Selon Jacques Victor, la majorité présidentielle tire les ficelles en faveur de la privatisation, ce qui promet de sérieux affrontement dans l’arène politique : « Nous devons avoir recours au rapport de force pour sauver le service public. Avec la cession parlementaire extraordinaire du 22 septembre, Sarkozy cherche encore à noyer le poisson. Le traité de Lisbonne non plus ne va pas arranger les choses. Quant à Christian Estrosi, on sait de quel côté il se place ».

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