Le déficit public français s’est creusé à 9,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2020, tandis que la dette publique s’est envolée à 115,7% du PIB, a dévoilé ce vendredi l’Insee.
La dérive des finances publiques est un peu moins importante que ce à quoi s’attendait le gouvernement, qui tablait sur un déficit de 11,3% et une dette d’environ 120%. Pour 2021, le gouvernement prévoit à ce stade de ramener le déficit public à 8,5% du PIB, tandis que la dette devrait continuer à augmenter pour atteindre plus de 122%. Ces chiffres sont le résultat d’une crise sanitaire et économique inédite. Il faut remonter à 1949 pour trouver trace d’un tel chiffre.
La dette atteint ainsi 2 650,1 milliards d’euros et le déficit 211,5 milliards d’euros.
En 2019, avant la crise, la dette s’affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1%. Mais la pandémie de Covid-19 a fait plonger l’économie française, avec une récession de 8,2% en 2020, et poussé le gouvernement à soutenir massivement l’économie.
Les dépenses des administrations publiques (Etat, collectivités et Sécurité sociale) ont bondi de 5,5%, soit 73,6 milliards d’euros supplémentaires, tirées notamment par la hausse des prestations sociales, des rémunérations dans le secteur hospitalier et les aides débloquées pour les entreprises. En parallèle, le repli de l’activité a creusé le niveau des recettes, qui reculent de 5% (-63,1 milliards), du fait de moindres revenus issus des impôts et des cotisations sociales.