Le plan Juncker a mobilisé 335 milliards d’euros. L’Union européenne, via le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), a mis une vingtaine de milliards de crédits publics sur la table. Cette mise initiale a été multipliée par quinze grâce à un effet de levier sur les marchés et auprès de multiples investisseurs privés et publics.
Selon Bruxelles, ce sont quelque 10,4 milliards d’euros qu’ont touché les entreprises françaises.
La France ne s’est pas fait oublier. Le bilan du plan d’investissement Juncker, lancé en 2015 pour répondre au choc de la crise financière, a révélé que l’Hexagone était le premier bénéficiaire de ce vaste programme dédié aux projets industriels innovants dans les 28 États de l’Union européenne.
Selon les totaux de Bruxelles, les entreprises françaises ont reçu 10,4 milliards d’euros sous forme de prêts, garanties, prises de participation, un peu plus que les Italiennes (8,2 milliards) ou que les Espagnoles (7,3 milliards). Si on rapporte ces sommes aux PIB des États, le podium change toutefois en faveur de la Grèce, des pays Baltes et de la Bulgarie.
En France, le plan a essentiellement soutenu trois secteurs et le financement de projets qui n’auraient peut-être pas vu le jour autrement: la transition énergétique (32 %), l’innovation (32 %) et le numérique (15 %).