C’est devenu une mode, voire une ligne directrice pour la mairie de Nice. La reprise en régie ou partenariat public-privé est de plus en plus en vogue. Aujourd’hui c’est du service de l’eau dont il est question. La ville veut reprendre en régie la gestion de l’eau en partenariat avec Veolia.
Le maire de Nice et Président de la Métropole, Christian Estrosi, a tenu à éclaircir le sujet : «Nous attendrons l’échéance des contrats de délégation de service public pour démarrer ce nouveau partenariat. Pour Nice le 4 février 2015 et pour les 4 communes de l’est au 14 septembre 2014. »
En attendant la reprise officielle, une période de transition va permettre à l’entreprise Veolia d’accompagner les services de la métropole dans ce nouveau projet. Cette période transitoire devrait continuer après l’échéance des contrats jusqu’en 2016. Environ 220 salariés de Veolia rejoindront la régie et 280 autres resteront en place dans l’entreprise. La société « Eau Azur », créée spécialement pour cette régie, fonctionnera comme une entreprise. L’établissement public industriel et commercial assurera le service des 4 communes de l’est (Beaulieu-sur-Mer, Cap d’ail, Eze et Villefranche-sur-Mer) et de la ville de Nice.
Plusieurs syndicats inquiets suite à cette annonce ont tout de même signé un projet de résolution avec la métropole Nice Côte d’Azur devant les termes de l’accord. La CFDT, la CGT, CFE-CGC, FO et le coordonnateur de l’intersyndicale Gérald Berdin ont acceptés cet accord en échange de plusieurs conditions :
-Le maintien des emplois actuels de la direction régional de veolia Eau dans le bassin niçois.
- La préparation par la métropole et les représentants du personnel de Veolia Eau d’un accord de substitution aux accords collectifs en place dans l’entreprise.
- Un accord sur la méthode adoptée pour l’identification des personnels transférés au sein de la régie.
Avec ce système de régie Christian Estrosi veut « offrir un service de qualité à tous, au prix le plus bas possible. » Mais les doutes subsistent sur le fonctionnement de cette régie, en particulier sur la gestion des salariés. Un trop plein de régie amènera une surcharge d’employés pour la métropole, difficile à gérer et à former. La collaboration entre le personnel de Veolia et les salariés de la métropole restent également indécise en raison d’employeurs différents.