Il est des sujets qui comptent dans l’histoire d’une ville, qui vont lui permettre d’avancer. La ligne de train à grande vitesse entre Paris et Nice est de ceux-là. Elle permettrait de désenclaver le Sud-Est et de combler un vide puisque seules Toulouse et Nice sont actuellement coupées d’un relais avec la capitale. Seulement l’Etat ne semble pas pressé, au grand dam de Christian Estrosi : » J’espère que le gouvernement va arrêter sa position avant la fin de l’année, en souhaitant que la ligne vienne à Nice. En tout cas, les choses doivent être éclaircies et précisées tant sur le plan du calendrier que sur celui du tracé. « Michel Vauzelle est tout aussi volontaire dans son discours : » Tout ce que je veux c’est que l’Etat fasse une voie rapide, peu importe où elle passe, je mettrai de l’argent. Mais pour l’instant, l’autorité de l’Etat est bafouée. Le préfet de région organise des réunions auxquelles il ne se tient pas, et au final, on n’avance pas. Il faut se mettre d’accord sur un tracé, c’est indispensable pour la région et pour la France. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités surtout avec l’ouverture sur la Méditerranée qu’il entend mettre en place. «
Pour l’instant prévu pour 2020, la LGV pourrait voir sa construction accélérée si d’aventure, Nice venait à être désignée ville hôte des Jeux Olympiques d’hiver 2018. Un projet que soutient complètement Michel Vauzelle : » Les Alpes du Nord ont déjà été marquées, félicitées. Les Alpes du Sud doivent l’être aussi. D’autant qu’il y a le deuxième aéroport de France, et des infrastructures adéquates. Je tiens donc à réaffirmer mon appui à la ville de Nice, même si Pelvoux (petit village de 450 habitants qui s’est lancé dans la course à la candidature aux côtés de Marseille, à priori ; NDLR) est en piste. Les Jeux doivent avoir lieu dans une grande métropole donc je pense que nous avons les moyens de discuter intelligement pour que le projet aille dans les Alpes du Sud et en particulier à Nice. «
Michel Vauzelle a également annoncé vouloir mettre en place le siège de l’Eurorégion, avec la Ligurie, en Italie, ou encore Rhônes-Alpes, à Nice. Un moyen de centraliser les décisions en jouant sur un symbole fort de l’histoire.
La région et le département avancent donc main dans la main pour faire en sorte que tous les dossiers importants soient réalisés, au delà des différences politiques. Avant qu’une convention de partenariat soit proposé aux assemblées de la CANCA et de la Région début 2009, un protocole d’accord a été signé entre les deux parties qui prévoit, en plus des JO et de la LGV :
– la mise en cohérence des lignes, des horaires et des tarifications des TER, des TAM et des Lignes d’Azur
– le soutien de la Région à la prolongation de la ligne 1, et à la réalisation de la ligne 2 Est-Ouest du tramway de Nice
– la modernisation de la ligne Nice-Digne avec pour objectif un cadencement de quinze minutes sur la portion Nice-Carros
– l’amélioration de la ligne Nice-Breil par un meilleur cadencement jusqu’à Drap et la réalisation d’un nouvel arrêt à Bon-Voyage
– l’ouverture d’un parking-relais Saint-Augustin aux usagers SNCF/TER
– le développement et le financement en commun des pôles multimodaux, en premier lieu celui de Saint-Augustin ; la réalisation d’un arrêt SNCF/TER à proximité de Nice-Acropolis
– le financement des projets sur l’OIN « Eco-vallée »
– le financement du programme d’actions pour la prévention des inondations (PAPI) sur le fleuve Var.