La croissance a marqué le pas au deuxième trimestre. Selon les premiers chiffres publiés ce vendredi matin par l’Insee, le PIB a en effet progressé de 0,2 % sur cette période. Soit le même rythme qu’au cours des trois premiers mois de l’année.
Si la consommation des ménages reste molle, l’investissement des entreprises s’est légèrement repris.La consommation des ménages a été pénalisée par les grèves dans les transports.
Cette stagnation de la croissance au deuxième trimestre rend désormais difficilement tenable l’objectif des 2% que s’est fixé le gouvernement dans le programme de stabilité des finances publiques remis en avril à la Commission européenne. L’Insee a d’ailleurs déjà revu ses prévisions à la baisse et table désormais sur une hausse de 1,7% du PIB.
La Banque de France, qui s’attend à une accélération marquée sur la deuxième partie de l’année, est légèrement plus optimiste pour 2018, avec une prévision de 1,8%. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà fait savoir que l’objectif des 2% pourrait être révisé à la rentrée, lors de la présentation du projet de loi de finances 2019.
À ce sujet, le Fonds monétaire international a exhorté le gouvernement a poursuivre, dans son prochain budget, les efforts engagés qui permettront de réduire le déficit. En attendant, le FMI a revu à la baisse sa prévision de croissance pour l’Hexagone cette année, à 1,8%.