Environ 2,5 millions de personnes pratiqueraient, pour tout ou partie, le travail non déclaré, mais l’ampleur du phénomène reste mal connue, selon un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi.
C’est un chiffre qui est passé relativement inaperçu. Selon le dernier rapport du conseil d’orientation pour l’emploi (COE), le poids de l’économie souterraine s’élèverait à 12,6 % du produit intérieur brut (PIB) en France.
Ainsi, 2,5 millions de personnes seraient concernées par ce secteur difficile à mesurer en France.
Au total, le manque à gagner en matière de cotisations sociales est estimé entre 4,4 et 5,7 milliards d’euros en 2016 selon l’Acoss, la caisse nationale des URSAFF.
La France en dessous de la moyenne européenne
La part de l’économie non déclarée en France serait bien en deçà de la moyenne européenne selon les auteurs du rapport. Selon les chiffres de Schneider cités dans le document, la moyenne de l’Union Européenne s’élèverait à 17,9 % contre 6,2 % en Suisse, 5,6 % aux États-Unis, 8,5 % au Japon ou encore 9,8 % en Australie. À l’échelle du Vieux continent, l’Hexagone se situe en dessous des pays du sud de l’Europe comme la Grèce (20,8 %), l’Italie (19,5 %) ou l’Espagne (16,6 %). À l’inverse, le Danemark (9,3 %), les Pays-Bas (7,5 %), ou l’Autriche (6,7 %) apparaissent en bas de tableau.
Le travail non-déclaré orienté à la baisse
La mesure du travail non déclaré à un instant précis demeure un exercice délicat souligne le conseil d’orientation de l’emploi et son évolution est encore plus complexe à appréhender.
Sur les dernières 15 années, l’économie non déclarée aurait chutée passant de 22,6 % à 16,8 % du PIB. Sur cette période, cette proportion serait passée de 14,7 % à 12,3 % en France et de 16,7 % à 9,7 % en Allemagne.