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22 novembre 2024

Dernier soir, derniers émois au Nice Jazz Festival

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En cette dernière soirée du Nice Jazz Festival, la foule se fait désirer en ce début de soirée sur l’espace Masséna. Un public moins nombreux que les jours précédents, mais c’était sans compter sur Mos Dief qui saura créer une osmose. Le Théâtre de Verdure a ses fidèles depuis le premier jour, et le public est bien présent, dense, et n’aura de cesse de s’étoffer au fil de cette dernière programmation.


cassius.jpg The Low Budget Men ouvre les festivités au TDV, avec un concert plutôt rock comme on les aime. Lui, Claude Mariottini, est médecin et la scène du Théâtre ne lui est pas inconnue. Un moment rock dans cet antre, des corps qui bougent, des rythmes frappés, des sourires sur les visages, et une ambiance joyeuse et festive est à noter. L’atmosphère, outre chargée d’orages menaçants, est plutôt seventies pour le bonheur de tous.

Pendant ce temps, Galactic se prépare et entre en scène côté Masséna. Premier morceau où les musiciens démontrent leur talent. Le public timide, se laisse aller petit à petit au fil des notes. Puis Elle entre, s’empare du micro. Elle, c’est Magie Koerner,la chanteuse du groupe. Une nana qui ne peut laisser indifférent et qui au troisième morceau donner la chair de poule à la majorité de la foule. Sa voix est indescriptible, les émotions sont partagées, offertes. Certains sont étonnés, heureux de cette découverte musicale, d’autres, déjà familiers de Galactic, savourent de les retrouver sur cette scène à ciel ouvert qu’est Masséna.

Il vous faut abandonner cette écoute pour vous rendre au TDV pour ne pas manquer Joshua Redman Quartet. Ici, même scénario que les soirs précédents, les amoureux du jazz sont de plus en plus. S’asseoir n’est plus possible. Il ne vous reste qu’une solution, rester debout et en prendre plein les oreilles. Ce saxophoniste hors norme vous embarque, et qui plus est il est généreux. La musique se partage, s’offre et Joshua Redman, homme charismatique, le sait et ne faillit pas. Un concert dont on ne veut qu’il ne se termine, tellement c’est bon de s’abandonner au gré des notes.

L’heure est à un énième retour vers Masséna. De La Soul Live Band n’a pu venir suite à un décès proche, et est remplacé au pied levé par l’excellent Mos Dief. Ce mec est tout simplement un génie, une bête de scène. A lui seul, il fait danser le public, injecte de l’énergie en chaque personne, une invitation au « laissons-nous aller », une invitation à une parenthèse de joie, de danse. Les gens explosent : adieu souci du quotidien, adieu tristesse, bonjour joie. Les corps ne sont qu’ondulations, et le public est plus dense, plus nombreux. Mos Dief est tout simplement un artiste complet.
Bravo.

Cette dernière soirée sera émotions fortes et frissons pour le public du TDV quand Ed Motta, petites lunettes vissées sur le bout du nez, entre en scène. Un homme qui impose, un homme qui a le swing dans le corps, une voix chaude et folle, une énergie qui émane chaque son sorti. Ed Motta vous embarque dans une décapotable, balade au coucher du soleil, en chemise hawaïenne, des mocassins au pied. Vous voyez ? Et ben voilà le voyage qu’a offert ce grand à son public niçois. Le retour sur la Promenade des Anglais est difficile tellement il est bon de s’évader avec cet homme qui n’est pas qu’interprète, puisqu’il est aussi auteur, showman, musicien et reconnu de tous. Le feu d’artifice a eu lieu non le juillet, mais le juillet dans le Théâtre de Verdure avec une prestation et un concert que l’on ne peut oublier.

Cinq soirées exceptionnelles, c’est le cadeau du Nice Jazz Festival au public de tout âge. C’est un défi relevé par toute l’équipe municipale qui a su accueillir près de huit mille personnes chaque soir. Accueil qui a toujours été souriant, la bonne humeur est le secret. Une très belle édition qui va tirer son rideau avec les Cassius sur la scène Masséna. Les jeunes sont en transe, ils attendent leur Cassius avec impatience. Mains levées, cris seront les derniers moments vécus sur ce NJF 2014. C’est donc sur un air electro et des corps en délire que le rideau se baisse sur une folle semaine musicale qui ne fut que légendes et énergie.

Bérangère BERRIAUX

Auteur/autrice

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