THE GYPSY KINGS – scène Jardin – 22h45
À en croire la Bible, nul n’est prophète en son pays… Accueillis comme des princes en Chine, au Moyen Orient, à travers l’Amérique latine ou encore aux États-Unis où ils se produisent généralement dans des stades, les Reyes et les Baliardos — les deux familles dont les membres constituent ce groupe unique en son genre — sont trop souvent négligés par les cercles culturels français qui les considèrent comme des artistes gitans parmi d’autres. Les Gypsy Kings n’ont pourtant pas attendu le succès mondial de leur tube Bamboleo, en 1987, pour faire la différence. Adulés par Charlie Chaplin, Picasso, Salvador Dali et Miles Davis qui voyaient en eux les tenants éclairés d’une tradition magnifique, les Gypsy Kings ont très tôt parfumé leur flamenco de senteurs jazz et latinos, contribuant à la popularité d’un style qui n’allait pas tarder à faire le tour du monde. S’ils n’ont plus besoin de travailler comme saisonniers agricoles pour assurer leur survie, les Kings n’ont pas renoncé pour autant à vivre en terre catalane, dignes descendants d’un peuple dont la musique chavire les cœurs depuis bien longtemps.
TOMATITO – Arènes – 23h00
Ce guitariste virtuose, star incontestée de la nouvelle scène flamenca, a été révélé très jeune par le grand Paco de Lucia. Depuis quinze ans, Tomatito conjugue flamenco et jazz avec intelligence et goût. En multipliant les collaborations réussies avec des artistes tels que Michel Camilo ou encore le groupe techno-pop espagnol Mecano, il consacre les noces heureuses de traditions moins éloignées qu’on pourrait le penser. Les enregistrements de Tomatito, universellement encensés par la critique, lui assurent une réputation à part dans la sphère du flamenco-jazz.
DIEGO EL CIGALA – scène Jardin – 21h00
Diego Ramón Jiménez Salazar, surnommé El Cigala, est aujourd’hui le maître incontesté du chant flamenco. À l’instar de la plupart de ses pairs, El Cigala a appris à chanter dans les petites rues de Madrid comme dans les tavernes habitées par la musique reine espagnole. Après avoir passé plusieurs années dans l’ombre de grands danseurs (El Güito, Cristóbal Reyes, Manolete…), Diego s’est enhardi à « chanter depuis l’avant-scène » — l’expression consacrée dans le milieu lorsqu’un chanteur s’ose à ravir la vedette au danseur de l’orchestre. Tout en poursuivant la tradition, El Cigala s’applique à rajeunir son art en enrichissant sa musique de touches de jazz et de rythmes cubains.
CHANO DOMINGUEZ NEW FLAMENCO SOUND – Arènes – 21h30
Six ans après le superbe concert qu’il avait offert au public des arènes de Cimiez à l’invitation de Viviane Sicnasi, le pianiste de Cadix réunit cette année les plus grands noms du jazz espagnol, auxquels s’adjoignent un chanteur et un danseur. Dominguez a mis au point ce nouveau projet avec l’ambition d’ouvrir le flamenco-jazz à des perspectives inédites. Un projet époustouflant qui nous dévoile un Chano au sommet de son art.
EL BICHO – scène Jardin – 19h30
Ce septette apporte la preuve que le flamenco conserve toute sa vitalité à l’heure du rock. Les membres de cette formation unique ont commencé par conquérir le jeune public madrilène avant de se lancer à l’assaut des plus grandes salles de spectacle espagnoles, grâce à un répertoire aux fortes tonalités jazz fait de thèmes traditionnels, de sonorités électriques et de rythmes africains. La présence d’El Bicho à Nice est un signe qui ne trompe pas de leur popularité croissante hors d’Espagne.
LA SHICA – scène Matisse – 20h00
De son envie de proposer une alternative au flamenco, cette chanteuse espagnole a mis au point un nouveau langage artistique en intégrant des éléments de hip hop et de funk dans sa musique et ses chorégraphies.
Au passage, le groupe de cette créatrice inspirée révolutionne l’art du flamenco grâce à une alchimie subtile entre rythmes d’aujourd’hui et sonorités acoustiques d’hier.
LEMMY CONSTANTINE – Arènes – 19h45
Son père, un célèbre acteur des années 1950 qui interprétait à l’écran le rôle du détective privé Lemmy Caution, avait également fait carrière dans le disque en vante les mérites de la dolce vita dans Cigarettes, whisky et p’tites pépés. Constantine fils a hérité de ce père aux talents multiples son prénom ainsi qu’un penchant marqué pour les textes humoristiques qu’il agrémente de phrases de guitare déliées empruntées à l’école manouche personnifiée par Django Reinhardt. Un décor musical inhabituel pour le répertoire de Frank Sinatra à qui Lemmy rend un hommage appuyé cet été.
SOCCA JAZZ
GOOD GIPSY VIBE – 18 h 30 – Scène Matisse
Cet orchestre manouche a volontairement souhaité mettre en lumière le meilleur de son héritage en construisant son répertoire sur de grands classiques empruntés à Django Reinardt. La formule pourrait paraître banale si le trio d’Antoine Marcel, Yacine Lagoune et Romain Collard n’affichait pas sa différence en demandant à la trompette de partager la place d’honneur avec la guitare. Une formule audacieuse qui teinte le répertoire du groupe d’une couleur cuivrée à la fois riche et originale.